«Le Maroc est de plus en plus étroitement imbriqué dans l'économie mondiale». Une conclusion qui vient d'être tirée par le McKinsey Global Institute dans sa dernière analyse sur les flux mondiaux à l'ère du numérique. La radioscopie du Maroc au sein de cette toile mondiale démontre une évolution notable de l'économie nationale au fil des quinze dernières années. Ainsi, le Maroc se positionne en tant que deuxième pays au monde à avoir le plus progressé en termes d'intégration aux flux mondiaux. Se référant à l'étude McKinsey, il s'agit de la deuxième progression «la plus rapide» au monde après celle de l'Ile Maurice. Un constat qui s'est fait sur la base d'un diagnostic de 195 pays sur la période 1980-2012 ainsi que sur un indice de connectivité mesurant pour 131 pays leur niveau d'intégration dans le réseau mondial des flux. Le Maroc a fait un énorme pas dans ce sens, gagnant ainsi 26 places au classement des économies les plus intégrées aux flux mondiaux. L'économie nationale est passée donc de la 79ème place à la 53ème place mondiale entre 1995 et 2012. Ainsi, l'ouverture du Maroc au marché international s'apprécie en termes relatifs, permettant au Royaume de se comparer avantageusement à la plupart des économies régionales et, entre autres aux économies matures. Sur la période 1995-2012, l'intensité des flux du Maroc a grimpé de 46%. La valeur atteinte dans ce sens est de 91 milliards de dollars. En commentant la progression fulgurante du Maroc, Mourad Taoufik, directeur général de McKinsey pour le Maroc, se réjouit des résultats relevés. «Il s'agit d'un indicateur très positif, dans la mesure où l'étude établit aussi le lien qui existe entre le degré d'intégration d'un pays aux flux mondiaux, d'une part, et la croissance de son PIB, d'autre part». Et de préciser que «l'ouverture du Maroc sur l'économie mondiale contribue donc au développement et à la prospérité du Royaume». Toutefois l'inclusion du Maroc dans la mondialisation ne passe pas sans risque. Citons dans ce sens la crise économique qui a sévi depuis 2008 et qui a hypothéqué en conséquence les échanges de biens et services. Des enjeux sont à relever. McKinsey énumère dans son étude la résilience de l'économie marocaine à laquelle l'ensemble des opérateurs devrait être attentif. L'attention devrait être portée à la diversification de l'économie nationale, permettant au Maroc d'absorber les cycles de l'économie mondiale. Par ailleurs, le Maroc devrait s'adapter au nouveau profil commercial international. L'économie mondiale est en phase de transition axée sur le savoir mondialisé. Une évolution qui nécessite du Maroc des efforts indéniables en termes d'éducation et de formation.