L'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), validant l'interdiction générale du port du voile intégral dans l'espace public a suscité de vives réactions dans notre pays. Le Réseau Euromed des ONG marocaines condamne cette décision. Il estime que l'interdiction générale du voile intégral imposée par la loi française est disproportionnée et porte atteinte au droit à la liberté d'expression, de religion, et de vie privée. Dans un communiqué, le Réseau lance un appel aux associations, réseaux de la société civile à travers le monde afin de se mobiliser pour demander l'annulation de ces interdictions préjudiciables et discriminatoires. Rappelons que le CEDH a rendu le 1er juillet cet arrêt. C'est une jeune femme de 24 ans qui avait porté l'affaire devant la CEDH, à Strasbourg. Elle a estimé que l'interdiction générale, promulguée par la loi votée en 2010 en France, portait atteinte à ses libertés de pensée, de religion et d'expression. Les femmes qui contreviennent à cette loi sont passibles d'une peine d'amende de 150 € ou d'un stage de citoyenneté, voire les deux. Les représentants du gouvernement français ont souligné que la loi française ne visait pas spécifiquement le port du voile intégral, mais la dissimulation du visage par quelque moyen que ce soit dans l'espace public, et donc aussi à l'aide d'une cagoule ou d'un casque de moto.