C'est simple, les choses ont atteint un tel degré de gravité que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, jeudi, 26 juin 2014, les pays d'Afrique de l'ouest à «des mesures drastiques» pour faire face à la propagation de la fièvre hémorragique Ebola en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. En effet, les pays touchés n'y peuvent plus rien. Ils ont jeté l'éponge, malgré tous leurs efforts. C'est normal, ils sont dépassés par la situation en l'absence d'une véritable aide internationale. Pour l'OMS, le danger a dépassé toutes les mesures jusque-là prises pour aider les populations et les sauver. «Il ne s'agit plus d'une épidémie spécifique à un pays mais d'une crise sous-régionale qui requiert une action ferme des gouvernements et des partenaires». Une situation de plus en plus grave qui requiert d'autres mécanismes de lutte, avec des stratégies adaptées à l'urgence de la situation dans différents pays. D'ailleurs, la transmission en cours de l'épidémie aux pays voisins ainsi que le potentiel de propagation internationale ultérieure du virus Ebola, sont de réels indicateurs sur l'urgence à mettre en place un système de défense commun, transfrontalier, avec l'aide de la communauté internationale. C'est dans ce sens, qu' «il faut impérativement intensifier les efforts de riposte, promouvoir la collaboration transfrontalière et le partage d'informations sur les cas suspects et mobiliser tous les secteurs de la communauté afin de garantir un accès sans entrave aux zones affectées ».