Les Marocains n'ont pas à paniquer durant le mois de Ramadan. Le marché national sera bien approvisionné en produits à forte consommation et l'offre sera suffisante pour répondre à la demande. C'est ce qu'a déclaré, mercredi 11 juin 2014, à Rabat, le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane qui a présidé la Commission interministérielle chargée du suivi de l'état d'approvisionnement des marchés durant le mois de Ramadan. Ce dernier a tenu à rassurer davantage les citoyens en annonçant que les prix «ne subiront aucun changement et pourront même baisser», notamment pour les tomates, l'oignon, les agrumes et les viandes. Le chef de gouvernement a également assuré que le marché national dispose de quantités suffisantes de blé, de céréales et d'épices. Durant le mois sacré, il sera procédé à un renforcement des mesures restrictives pour lutter contre l'introduction clandestine et le trafic de produits alimentaires périmés. Parmi les autres initiatives importantes, on notera le lancement de campagnes de sensibilisation au niveau des différents supports médiatiques et des mosquées sur la rationalisation de la consommation, l'intensification des opérations de contrôle dans le cadre de commissions locales présidées par les walis ou les gouverneurs et le renforcement du contrôle au niveau des frontières par les services de la douane. M. Benkirane a également exhorté les associations de protection des consommateurs et la société civile à contribuer au contrôle des infractions liées au non-respect des prix et de la qualité des produits. La commission centrale, présidée par le ministère des affaires générales, devra tenir deux réunions par semaine durant le mois de Ramadan au lieu d'une tous les mois. Une décision jugée nécessaire pour assurer le suivi régulier de l'approvisionnement du marché et coordonner les opérations de contrôle des prix et de la qualité des produits. En outre, la commission devra publier régulièrement des communiqués de presse pour informer l'opinion publique sur les résultats de ses réunions. Rappelons qu'il y a encore moins de deux semaines, le ministre chargé des affaires générales, Mohamed El Ouafa, avait tenu des propos rassurants en notant que «l'offre prévue dépasserait de loin la demande en dépit d'une hausse de la consommation durant ce mois qui coïncide avec le mois de juillet». Ainsi, la demande en sucre devrait atteindre, au cours du mois de Ramadan, 98.400 tonnes, pour une offre estimée à 419.782 t. Pour ce qui est des dattes, l'offre est estimée à 34.000 t, tandis que la demande se situerait à 18.000 t. Concernant les tomates en conserve, 15.000 t seraient disponibles pour une demande de 4.000 t.