Contrôle des dépenses, vérification des comptes spéciaux, convocation des grands patrons publics, c'est en gros les missions de la dernière née des commissions parlementaires-permanentes à la Chambre des représentants. La commission chargée du contrôle des finances publiques tient aujourd'hui sa toute première réunion. Présidée par le député PJD (Parti de la justice et du développement), Driss Skalli Adaoui, la commission compte trois points à son ordre du jour. «Nous allons tout d'abord parler au cours de notre première réunion de la méthodologie du travail de notre commission que nous voulons différentes des huit autres commissions parlementaires permanentes. Il sera question également du dernier rapport réalisé par la Cour des comptes sur le système de compensation. Nous débattrons aussi de notre plan d'action», explique Skalli. Ce dernier affirme que la commission n'aura pas un fonctionnement classique. «La particularité de la commission du contrôle des finances publiques fait qu'elle ne couvre pas un domaine particulier. Il s'agit plutôt d'une commission aux compétences transversales touchant à tous les secteurs gouvernementaux», dit-il. Et de poursuivre: «Bien évidemment, le règlement intérieur de la première Chambre a fixé trois grands domaines d'intervention, à savoir le contrôle des dépenses, l'examen des rapports réalisés par la Cour des comptes ainsi que les textes législatifs en rapport avec les finances publiques». Si la commission des finances et de l'économie, présidée par Abdessalam Khairoun, un autre parlemntaire PJD, tentait tant bien que mal d'assurer un rôle dans le contrôle des finances publiques, la nouvelle commission veut se saisir de cette mission. «Dès l'ouverture de la prochaine session parlementaire au mois d'octobre, nous serons tenus de respecter un programme annuel de contrôle», annonce Skalli. Il affirme dans ce sens qu'un intérêt particulier sera accordé aux grands établissements publics dont les dirigeants seront convoqués devant la commission. Le député PJD ne cache pas son intérêt également pour les comptes spéciaux du Trésor dont les crédits mobilisés par la loi de Finances 2014 dépassent les 50 milliards de dirhams. Pour rappel, la Chambre des représentants comptait déjà huit commissions parlementaires permanentes. Elles sont devenues aujourd'hui neuf après la création de la commission du contrôle des finances publiques. A noter enfin que le PJD, chef de file de la majorité, contrôle désormais les présidences des deux commissions parlementaires chargées de l'économie et des finances publiques à la première Chambre.