Après le boom industriel, c'est au secteur numérique de faire son show. La révolution numérique se fait remarquer de plus en plus, transformant ainsi le quotidien de 2 milliards d'internautes et orientant par conséquent le développement économique et social vers une nouvelle source de croissance. Cette nouvelle tendance mondiale a été décortiquée minutieusement, jeudi à Casablanca, lors du cinquième forum économique de Cegid. Cette rencontre revêt une dimension africaine vu que tous les regards sont portés sur le continent. «L'Afrique est un véritable horizon de développement. Le continent a réussi à atteindre, au cours des dernières décennies, une croissance avoisinant les 6% dépassant celle de l'Europe. Ce constat nous pousse à engager une réflexion approfondie sur le devenir du continent et des pays dits émergents», indique dans son intervention Patrick Bertrand, directeur général de CEGID. Le développement africain s'inscrit, par ailleurs, dans un processus d'accélération démographique. La population africaine devrait connaître à l'horizon 2050 un dédoublement passant de 1 à 2 milliards d'individus. La population africaine à ce terme devrait être constituée de 60% d'urbains, soit 1,2 milliard de personnes, dont 500 millions sont francophones. Ce basculement démographique est, selon le directeur général de CEGID, l'un des premiers enjeux du développement numérique à long terme. Sur le plan macroéconomique, le poids du numérique a été de plus en plus remarquable poussant ainsi sociologues et économistes à le qualifier de «5ème économie mondiale». «Il y a une corrélation réelle entre le développement socio-économique d'un pays et le développement de son investissement dans le numérique. Ce constat est certain vu que les pays ayant affiché un taux de croissance élevé de leur PIB ont en contrepartie investi dans le développement numérique de leurs infrastructures privées soient-elles ou publiques», souligne Patrick Bertrand. Cette corrélation a également été relevée au niveau des entreprises ayant digitalisé leurs activités. «Compte tenu de cet impact, le numérique s'est affirmé incontestablement comme un levier de compétitivité. Un véritable moteur de financement participatif et de développement mondial», relève-t-on de Patrick Bertrand. Dans cette dynamique, CEGID inscrit ses solutions. L'acteur numérique au niveau mondial a créé aujourd'hui une fondation pour ce segment. L'objectif est d'accentuer la veille technologique et de promouvoir les start-up tout en impliquant l'ensemble des collaborateurs dans ce processus.