Le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, réuni mercredi à Marrakech dans le cadre de sa 31ème session, a adopté à l'issue de ses travaux , la "Déclaration de Marrakech de lutte contre le terrorisme". Dans cette déclaration, le Conseil réitère son rejet catégorique du terrorisme, quelles qu'en soient les raisons et les méthodes, ainsi que sa condamnation du discours sectaire qui nourrit le terrorisme et incite à la haine et au chaos et sa ferme condamnation de tous les actes terroristes dont sont victimes les pays membres. Le Conseil réaffirme également sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, à traiter ses causes et à mobiliser efforts et moyens pour son éradication, comme il a assuré les pays membres de son appui à toutes les mesures qu'ils prennent pour assurer leur sécurité et stabilité. Il condamne fermement les actes terroristes ciblant les forces de sécurités dans les pays arabes, comme tel a été le cas récemment au Royaume du Bahreïn où trois éléments de la sécurité ont été tués, dont un officier des Emirats Arabes Unis présent dans ce pays en vertu de la convention sécuritaire commune des pays du Golfe. La déclaration cite également le cas d'actes terroristes qui ont visé des éléments de la sécurité en Tunisie, en Algérie, en Arabie Saoudite, en Libye, en Egypte, au Yémen, ainsi qu'en Irak, pays où des milliers d'agents de sécurité ont péri dans cette violence. Les ministres arabes de l'Intérieur ont réaffirmé leur ferme condamnation de toutes les formes de soutien, de financement et d'incitation au terrorisme, exprimant leur rejet catégorique des actes de chantage, de menace et d'extorsion pratiqués par les groupes terroristes pour financer leurs crimes. Le Conseil a appelé tous les pays à s'abstenir de verser des rançons aux groupes terroristes et à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU à ce sujet. Le Conseil a appelé les pays arabes à renforcer leur coopération en matière de poursuite des terroristes et de leur extradition vers les pays où ils sont recherchés, conformément aux lois et accords relatifs à ce sujet, ainsi que dans le domaine du contrôle des frontières en vue de faire face au trafic des armes et à l'infiltration des terroristes. Il a affirmé, dans le même sens, la nécessité du respect des droits de l'Homme et du renforcement de la coopération entre les services de sécurité, les citoyens et les organisations de la société civile en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi que de l'adoption d'une approche sociale et d'un partenariat efficace dans le domaine de la lutte contre les différents aspects du crime.