«Le stagiaire d'aujourd'hui peut être la recrue de demain. Il faut considérer son arrivée comme une opportunité, tel un véritable collaborateur». Les propos d'Alexandra Montant, DG de ReKrute.com, sont justes à plus d'un titre. Une entreprise structurée se doit d'assurer les bonnes conditions aux stagiaires de l'accueil, à l'évaluation, en passant par le choix de l'encadrant. La définition de la mission est très importante, tant dans le déroulement du stage que pour la rédaction du rapport de stage. Et c'est bien pourquoi il est nécessaire de préparer l'arrivée d'un nouveau venu pour qu'il garde une bonne impression de la société, mais également qu'il puisse rentabiliser ses jours correctement même s'il s'agit d'un stage d'observation. Une fois le processus de recrutement achevé et le stagiaire accepté, le boss donnera les directives et désignera la personne qui le prendra en charge d'une manière officielle. Ceci dit, il devra être confié à tous les responsables de département pour valider son stage. Dans ce cas, on l'appelle «stage ouvrier». L'encadrement est important et le tuteur devra être disponible pour que le stagiaire puisse comprendre la gestion de l'activité. De son côté, le stagiaire se devra de poser les bonnes questions et ne pas hésiter à revenir vers son tuteur s'il détecte des blocages à l'information de la part de certaines personnes de la société. Il est évident que jadis les stagiaires n'étaient pas du tout considérés à leur juste valeur et bien souvent, ils se voyaient assignés aux tâches les plus ingrates. Que dire d'une grande banque de la place qui, à l'époque, confiait des missions de rangement aux stagiaires titulaires d'une licence et en stage pour élaborer leur mémoire de fin d'études? La réalité est tout autre aujourd'hui et le stagiaire devient une compétence et même une future recrue pour les chefs d'entreprises. C'est pourquoi d'ailleurs le recrutement des stagiaires en fin d'études est important. Le manager peut dénicher la perle rare et la former en fonction des normes et des exigences propres à sa société. Car entendons-nous bien, nous savons tous qu'il est plus facile de former sur un terrain vierge que de recruter des personnes, certes, chevronnées, mais qui viennent avec leurs habitudes pas forcément en adéquation avec les réalités et les contraintes de l'entreprise. Bref, le stagiaire devra être traité comme un collaborateur à part entière. Et pour ce faire il faudra garder le lien avec lui. L'idéal serait que le tuteur prévoie des rendez-vous, histoire de faire le point. Les tâches à accomplir devront être clairement explicitées pour que le stagiaire puisse les accomplir avec aisance. Le contenu du stage dépendra également de sa durée. Si elle est de trois mois ou plus, la direction générale peut confier au stagiaire une ou deux missions spécifiques de longue durée qu'il traitera de A à Z. Par contre si la durée est courte, il sera préférable que le stagiaire évolue au quotidien avec les équipes pour s'imprégner des dossiers de gestion courante. L'évaluation n'est pas en reste, elle fait partie de l'exercice. Les points positifs et négatifs devront être évoqués objectivement. «La meilleure façon de procéder consiste en un entretien en tête-à-tête du stagiaire avec son tuteur, qui lui aura préalablement demandé de préparer un document contenant ses remarques», conseille l'experte. Finalement le stage devra être considéré comme un outil de recrutement futur. Les CV et les rapports de stages devront être ainsi gardés précieusement au sein de la direction des ressources humaines. Mais il ne s'agira pas de les oublier ! Billet: La cigale et la fourmi
Les années forgent le salarié. Au fil de son expérience, un comportement s'installe et une aisance dans le travail s'affirme. Et le manager mise en effet sur les plus compétents, mais sur les plus mûrs également. Car la gestion d'entreprise est une affaire d'hommes, et le relationnel retentit forcément sur les résultats de l'entreprise. La persévérance d'un salarié au travail ne pourra qu'être récompensée au sein de l'entreprise ou ailleurs. Le salarié qui fera un travail de fourmi sans se soucier forcément de la médaille qu'il recevra un jour, est celui qui a compris la philosophie en entreprise. Car l'engagement et la conscience professionnelle ne pourront que forcer le respect. Le jeunot qui viendra à peine d'intégrer l'entreprise n'aura pas forcément le même comportement que le chevronné qui s'investit et qui a une visibilité de carrière claire. Au-delà de toutes les stratégies de ressources humaines, les constats sont réels et les conclusions authentiques. Ceux qui passent du bon temps en entreprise sans se poser de questions finissent par tomber du train un jour ou l'autre. La fourmi, elle, sera repérée un jour ou l'autre. Sans se décontenancer par les interférences ou par les injustices toujours inévitables dans l'entreprise, elle continuera à assurer ses missions sans reproche. Et comme dit l'adage, «le travail finit par payer». Les plus intelligents savent en effet que s'ils demeurent humbles et travailleurs jusqu'au bout et quelle que soit la situation, leurs compétences finissent par dépasser les antres de l'entreprise en elle-même. Le salarié mûr et compétent saura entretenir son sérieux et investir pour sa carrière professionnelle. Ceux qui ne l'ont pas compris resteront à jaser à chaque fois qu'un problème surgira, quelle que soit sa résonnance… La fourmi en sortira vainqueur car elle ne se souciera pas des autres et poursuivra son labeur. Moralité : le manager devra dénicher les fourmis pour améliorer sa compétitivité.