La parole s'est libérée au sujet de Casablanca et les initiatives visant à réformer les pratiques de gouvernance, à dénoncer les manques, les ratés, les scandales, se multiplient... tout ce qui contribue à proposer des solutions est bienvenu et cet exercice nouveau - il faut bien le reconnaître - rencontre certes de l'engouement, mais ne nous le cachons pas, rencontre aussi scepticisme, voire méfiance dans la population. L'exercice le plus difficile étant de réussir à associer un maximum de Casablancais(e)s à la réflexion, aux propositions...puis à la réalisation ! il revient aux différents acteurs de la ville de chercher les voies pour consulter les citoyens casablancais sur leurs besoins, leurs désirs, leur avis sur telle ou telle décision... Le mouvement associatif s'y emploie, en ce moment, et deux initiatives doivent permettre d'entendre la voix de la population et surtout d'en tenir compte ! En effet, les jeunes de l'association Lueur d'Espoir Casablanca ont lancé un sondage, à grande échelle, afin de recueillir les avis et les propositions de la jeunesse en matière de civisme, de sport, de culture, de loisirs, de transports… Les résultats en seront donnés ce jeudi. L'autre initiative est précisément celle du Café Politis des Marocains Pluriels, consacré tout entier à Casablanca et dont les mots-clés sont : humain, intégration, vivre ensemble, lutte contre l'exclusion, civisme, diversité… Il s'agit de : - Recréer du lien social pour créer de la cohésion sociale, - Réconcilier la ville avec ses habitants, - Redonner du sens à l'esprit citoyen, - Améliorer les conditions de vie des catégories marginalisées, - Prévoir les infrastructures nécessaires (jeunes/personnes âgées/personnes à besoins spécifiques…, Faire vivre la diversité… Pour tout cela Casablanca doit être une ville où chacun(e) trouve sa place : Hommes, femmes, jeunes, personnes âgées, «Etrangers», personnes à besoins spécifiques…) une ville où l'on se parle, où l'on échange, une ville dont les habitants sont concernés, impliqués, engagés… Rien ne pourra se faire si les principaux concernés, les habitant(e)s de Casablanca eux-mêmes ne sont pas les acteurs du changement…C'est à un véritable exercice de démocratie participative que nous sommes donc conviés jeudi, avec de superbes invités tels Amina Slaoui, Nour Eddine Lakhmari, Mustapha Slameur, Maxime Karoutchi, Driss Jaydane, Valérie Morales Atias, Mohamed Amine Zariat, Anas Bougataya, Aicha Chenna, Catherine Barut et Amine Lagssir… pour parler civisme, culture, accessibilité, lutte contre l'exclusion, sport, formation, environnement… Pour avoir une chance d'être entendus, encore faut-il s'exprimer et ne pas se limiter à dénoncer ce qui ne va pas, bien sûr l'étape du constat des carences, des manques, des ratés est nécessaire, mais il est indispensable de passer ensuite à l'étape des propositions, des recommandations, des réalisations… qui mieux que les propres citoyens de la cité pour dire la ville dans laquelle ils veulent vivre ? C'est le challenge qui se pose à nous… Rendez-vous donc jeudi sur l'esplanade de la Sqala à 19h30 pour jeter ensemble les bases d'une cité pour vivre mieux, d'une cité pour mieux «vivre ensemble» !