Alfredo Casimiro, 55 ans, est le nouveau coach du Raja. Pour ce Portugais qui a déjà entraîné les équipes de Boavista, Betis ainsi que plusieurs clubs en Afrique et au Golfe, entraîner les Vert et Blanc est un honneur mais aussi une responsabilité. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Comment s'est établi le contact avec le Raja et quels sont les termes de votre contrat ? Alfredo Acacia : Les dirigeants du Raja de Casablanca m'ont contacté la semaine dernière par téléphone et j'ai été très intéressé par leur offre. D'accord sur le principe, je me suis déplacé au Maroc pour finaliser cet accord. Je me suis réuni avec les responsables du club lundi soir qui ont approuvé mon recrutement mardi dernier. Mercredi matin, j'ai été présenté aux joueurs et aux membres du staff technique. Un premier contact qui m'a laissé une bonne impression quant à notre collaboration qui commencera officiellement la semaine prochaine. Il ne faut pas oublier que je remplace un grand cadre technique qui est Henri Michel dont le travail est très palpable tant au niveau physique que tactique. Pour ce qui est de mon contrat avec le Raja, je préfère ne pas entrer dans les détails. C'est plutôt aux dirigeants du club de la faire. Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir le Raja ? La réputation du Raja de Casablanca n'est plus à faire. Nul n'ignore que c'est une équipe qui compte parmi les meilleures en Afrique et qui s'est illustrée à plusieurs reprises. Chaque entraîneur ne peut être que fier de prendre en charge la direction technique d'une aussi prestigieuse formation. En plus, le Maroc n'est pas un pays que je découvre pour la première fois. Sur le plan professionnel, je suis venu à Rabat il y a trois ans dans le cadre d'une coupe africaine. J'entraînais à l'époque une équipe gabonaise et nous sommes venus jouer contre l'équipe des FAR. En outre, la réputation du football marocain, qui s'est illustré à l'occasion de la dernière Coupe d'Afrique des nations, m'a encouragé à venir m'y impliquer d'avantage. A propos, je tiens à féliciter le peuple marocain, les joueurs et le staff technique de l'équipe nationale pour leur excellente prestation lors de cette manifestation. Après leur premier match contre le Nigeria, je voyais déjà cette formation en finale. Ils méritaient vraiment cette coupe que malheureusement ils ont perdue sur une erreur du gardien but Fouhami, un ancien sociétaire du club portugais Academica. Mais le Maroc est également une grande destination touristique où j'ai déjà passé mes vacances à plusieurs reprises. Ma femme et mon fils ont d'ailleurs été enchantés par le fait de venir habiter ce merveilleux pays. Vous savez, il n'y a qu'une heure de vol entre la ville où j'habite, Porto en l'occurrence, et Casablanca. Quels sont vos objectifs avec votre nouveau club ? Mes objectifs sont les mêmes que ceux du Raja qui est actuellement engagé dans trois compétitions. Notre objectif est donc d'être présents sur les trois fronts. D'abord la Coupe du Trône dont nous jouerons les seizièmes de finale cette fin de semaine. En championnat, le club est bien placé et garde ses chances intactes dans la course au titre alors qu'il reste encore une dizaine de journées avant la fin de la saison. Nous sommes également intéressés par les compétitions africaines sur lesquelles nous allons particulièrement nous concentrer. En somme, je dirais que mon principal objectif demeure la victoire même si en football, aucun entraîneur ne peut promettre de gagner sur toute la ligne. Comme il existe des gagnants, il existe aussi des perdants. Il n'y a qu'une seule équipe qui a le dernier mot après le coup de sifflet final ou qui remporte le championnat à la fin d'une saison. N'appréhendez-vous pas la pression des résultats et du public ? Le Raja est un grand club qui a des milliers sinon des millions de supporters. Il est donc tout à fait normal que ces derniers puissent être très exigeants par amour pour leur club. Chaque entraîneur doit donc s'acclimater avec cette pression. Gagner en compagnie du Raja est plus facile, compte tenu des moyens financiers et matériels et la palette de joueurs dont ce grand club dispose. Entraîner le Raja est certes un honneur mais c'est également une grande responsabilité et j'en suis conscient.