La compagnie low cost Ryanair brandit de nouveau la menace de radier de ses tablettes des dessertes vers le Maroc. L'information a fait le tour de la toile ces dernières 48 heures selon laquelle la compagnie s'apprêterait à supprimer, de son planning pour l'été 2014, une trentaine de liaisons au départ et à l'arrivée du Maroc. Selon les informations relayées par plusieurs sites, cette décision viendrait en réaction au projet du gouvernement marocain d'instaurer une nouvelle taxe de l'aérien comme cela a été proposé dans le projet de loi de finances 2014. Les sites qui ont fait état de cette information ont pratiquement tous cité la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne, comme source. Ainsi, on peut lire sur «www.sudouest.fr» que «Ryanair a fait le choix de se couper du Maroc. En cause, une nouvelle taxe instaurée par le gouvernement marocain sur tous les aéroports à compter du 1er avril 2014». Cependant, contacté par nos soins, Robin Kiely, responsable de communication à Ryanair, a clairement signifié que la compagnie venait à peine de finaliser son planning pour l'été 2014 et qu'aucune décision ne pouvait encore être confirmée pour l'instant. L'information reste donc très floue. À ce titre, contacté par ALM, le ministre du tourisme, Lahcen Haddad, n'a pas voulu se prononcer avant d'avoir la position officielle de Ryanair. Il a toutefois souligné que la taxe instaurée par le projet de loi de finances 2014 ne risquait en aucun cas de pousser les touristes étrangers à bouder la destination Maroc. «Ce n'est pas une petite taxe équivalente à 8 euros par vol qui risque d'influencer le choix d'un touriste. La destination Maroc est déjà très bradée et le tourisme marocain ne sera nullement affecté par cette taxe», a affirmé M. Haddad. Par la même occasion, interrogé sur l'implication de la compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, dans les discussions pour l'élaboration de ce volet de la loi de Finances 2014, le ministre du tourisme a souligné que cette dernière était «une compagnie comme une autre» et qu'elle n'a aucunement «été sollicitée à ce sujet». Pour lui, «Il s'agit d'une décision souveraine du gouvernement et rien ne l'oblige à se concerter avec le secteur privé».