Décidément, l'emploi a été la star incontestée de la ville ocre ces deux derniers jours. En effet, le secteur a été sujet d'une conférence internationale sur le thème «Emploi des jeunes: cross canal, une stratégie gagnante», tenue les 29 et 30 octobre à Marrakech. Il en ressort que le secteur se porte très bien avec des acquis très importants qui aideront à dépasser cette conjoncture de crise. «Les travaux sont très avancés pour la mise en place de l'observatoire de l'emploi», a annoncé, à ce titre, le ministre de l'emploi et des affaires sociales, Abdesslam Seddiki, dans son intervention à l'ouverture de la conférence. Aussi, pour lui, l'observatoire constituera un dispositif stratégique qui aidera à la prise de décisions pertinentes en matière de promotion de l'emploi et à l'orientation des services d'intermédiation. Dans ce sillage, évoquant la politique du gouvernement pour le secteur de l'emploi, le ministre a affirmé qu'une dynamique de développement et d'innovation est en marche pour relever les défis de l'emploi et maintenir le cap des efforts, conformément à la déclaration gouvernementale devant le parlement sur la réduction du chômage à 8% à l'horizon 2016. «L'atteinte de cet ambitieux objectif nécessite la mobilisation de tous les secteurs et repose sur trois facteurs clés de succès. Il s'agit de la réalisation d'une croissance forte et durable à travers l'encouragement à l'investissement productif, la mise en place d'un système éducatif et de formation performant et la réforme du marché de l'emploi», a expliqué M. Seddiki. À ce titre, parmi les mesures envisagées pour la promotion et la modernisation du secteur de l'emploi, le ministre a cité le renforcement des structures d'intermédiation, notamment l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec), à travers le développement du partenariat public-privé et l'élargissement des activités de l'Agence aux non diplômés. Il a également insisté sur le développement des secteurs innovants tels les énergies renouvelables, la logistique, l'industrie automobile ou l'aéronautique, dans lesquels le Maroc dispose de véritables avantages compétitifs. Du point de vue social, M. Seddiki n'a pas manqué de rappeler l'instauration d'une indemnité pour perte d'emploi (IPE) qui entrera en vigueur en 2014, afin de subvenir aux besoins des salariés ayant perdu leur emploi et les accompagner dans leur réinsertion. À noter que la conférence, organisée par l'Anapec et l'Association mondiale des services d'emploi publics (ASMEP) avec la participation de 400 experts et intervenants dans le domaine de l'emploi, s'est assigné pour objectif de permettre aux services publics d'emploi participants de partager leurs expériences et identifier les modalités innovantes de suivi et d'accompagnement des jeunes. Dans ce sens, à travers deux tables rondes, les participants ont pu débattre des mesures innovantes en matière d'amélioration de l'employabilité, d'auto-emploi et d'accès à un premier emploi. Il s'agissait, également, d'échanger sur les services à distance au service des populations spécifiques (handicapés, candidats à l'émigration et personnes à bas niveau scolaire). Autant de sujets qui ont permis de mettre le point sur les acquis et les lacunes du secteur et donner une idée globale de l'état du secteur.