L'Office chérifien des phosphates (OCP) désire innover en matière des richesses qu'il gère. Pour ce faire, il tisse des partenariats avec des établissements d'enseignement supérieur œuvrant dans la recherche scientifique. Cette grande volonté qui anime l'Office a été vivement exprimée par son président- directeur général, Mustapha Terrab, lors des 1ères Assises nationales de la recherche et le développement autour des phosphates qui se sont ouvertes, jeudi 12 septembre, à Skhirat et se poursuivrent jusqu'à ce vendredi. Pour lui, «l'innovation est une clé de compétitivité» et afin de créer cette concurrence, le Groupe œuvre pour une production flexible avec un moindre coût. A cet effet, il a concocté une stratégie destinée à augmenter les capacités de production et gagner des parts du marché international qui se chiffrent actuellement à 30%. M. Terrab, qui a rappelé que le Maroc dispose de 85% de réserves mondiales des phosphates, a précisé que plusieurs ministères et établissements ont accompagné la stratégie du Groupe pour l'innovation. «Nous allons signer un accord avec MASCIR et IRESEN grâce à la vision du ministère de l'énergie et des mines», a-t-il ajouté. Dans ce sens, la recherche scientifique demeure le meilleur pour innover. D'où l'initiation d'un partenariat avec le ministère en charge de cette recherche. «Ces Assises visent à hisser la recherche scientifique autour des phosphates pour être un levier de développement», a indiqué Lahcen Daoudi qui a précisé que le Maroc occupe la 1ère place au niveau de l'exportation des phosphates et est classé 2ème en matière de production de cette richesse. Le ministre a également annoncé que son département a consacré une enveloppe de 300 MDH à la recherche scientifique en matière des phosphates. «C'est une première et du moment que nous avons encore de l'argent, une autre enveloppe sera négociée avec Managem», se félicite M. Daoudi qui a caressé l'espoir de sortir 50% des brevets dédiés aux phosphates d'ici 2030 et annoncé la disposition de son ministère à créer un fonds avec l'OCP pour développer la recherche scientifique. Etait également de la partie le chef de gouvernement qui a préféré intervenir en dernier. Abdelilah Benkirane, a conclu les travaux de la séance inaugurale des Assises en invitant à «l'encouragement de la recherche scientifique en lui consacrant les moyens nécessaires et en permettant aux résultats de cette recherche de voir le jour».