Conseil de sécurité: De nouveaux membres font leur entrée pour deux ans    Algérie-Mauritanie : La diplomatie algérienne en échec et prémices d'une crise?    Le temps qu'il fera ce vendredi 3 janvier 2025    Habitat : le financement participatif s'établit à 24,5 MMDH à fin novembre    Les températures attendues ce vendredi 3 janvier 2025    Réouverture conditionnelle du poste-frontière de Melillia : Rabat veut faire de cette cité "une ville marocaine de plus", craint le Parti populaire    Nouvelle liaison directe Rabat-Dakhla opérée par la RAM    SM le Roi échange des messages de félicitations avec des Chefs d'Etat et de gouvernement de pays frères et amis    «Apocalypse», le nouveau livre de Abdelhak Najib    La créativité marocaine à l'honneur au Festival Tamouda Bay de culture Afro-méditerranéenne    «Nour est un personnage problématique et complexe»    Tabac. La première hausse des prix en 2025 touche les cigarettes    Baisse des ventes mondiales de Tesla en 2024, une première depuis des années    Mourabaha Immobilière : Le financement participatif gagne du terrain    Une « Soirée des mélodies du Moyen Atlas » pour célébrer le Nouvel An amazigh    Parution. La Marche Verte. L'épopée. Dieu, la patrie, le Roi    Nouvelle-Orléans : Le bilan de l'attentat s'alourdit, la piste terroriste privilégiée    Malte : Des passagers marocains s'évadent d'un avion atterri en urgence    Crash de Muan: Interdiction de sortie du territoire pour le PDG de Jeju Air    Botola : Les supporters du Wydad interdits de déplacement pour le match contre le MAT    Olympique de Marseille : Amine Harit, victime d'une opération de dégraissage, sur le départ ?    Coupe Arabe des Nations FIFA 25: Sans les sélections nord-africaines A !    La délégation de Mamelodi Sundowns arrive à Casablanca    Olympique Safi verse une partie des salaires de ses joueurs    Le Wydad s'accorde avec Berkane pour le prêt de Munir El Mohamedi lors de la CdM des Clubs    Amnistie fiscale : 100 MMDH des avoirs en liquide déclarés (8% du PIB)    Le chantier de la voie express Fès-Taounate progresse à « un rythme soutenu »    Maroc : 78.244 entreprises créées à fin octobre 2024    L'administration de la prison d'Oued Zem dément les allégations de décès d'un détenu    Températures prévues pour le vendredi 3 janvier 2025    Maroc : Des entrepreneurs poursuivis pour avoir fraudé des victimes du séisme    Trois consortiums en lice pour la centrale hydroélectrique d'El Menzel    Sahara : Des pays proches du Maroc intègrent le Conseil de sécurité    Affaire Moubdi : Report du procès de l'ex-ministre au 9 janvier    Reconstruction d'Al Haouz : les autorités réagissent suite à des cas d'arnaque    Le Mali accuse l'Algérie de soutenir des terroristes    En tournage au Maroc, l'actrice israélienne Noa Cohen dit avoir reçu des menaces    Nordin Amrabat, direction le championnat marocain ?    Hammouchi loue la qualité de sécurisation des célébrations du Nouvel an    La météo du jeudi 02 janvier 2025    Mokwena divise, Ait Menna pointé du doigt !    Marchés publics suspendus dans le secteur de la santé : Amine Tahraoui sommé de s'expliquer    Du "pétrole au large d'Agadir" : une "découverte" qui n'en est pas une, massivement diffusée    Le Général Mohammed Berrid reçoit le Conseiller émirati aux affaires de défense    ONU : Les hôpitaux de Gaza sont devenus des "pièges mortels"    Maroc-Russie : une commission mixte prévue en 2025    Le Festival du livre africain de Marrakech revient pour sa 3e édition    Classement : les Marocains parmi les Africains les plus influents de 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le mécénat marocain en question
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 03 - 2004

Le mécénat constitue un formidable moyen de financement de l'activité culturelle. Son développement au Maroc se heurte au vide juridique et fiscal et un manque patent de communication sur le sujet.
La publicité par l'événement constitue une des techniques les plus élaborés de la communication institutionnelle. Mécénat ou sponsoring en sont les deux principales déclinaisons. Reste que ces deux modes de financement de l'activité culturelle présentent des caractéristiques bien différentes. Plus répondu, le sponsoring ou le parrainage consiste à financer une activité socioculturelle, de préférence spectaculaire. L'objectif marketing et publicitaire du sponsor est clairement affiché. Fait marquant, il n'existe pas au Maroc de chiffres exacts sur les sommes engagées dans ce genre d'opérations. Toute un panier de circuits publicitaires échappe à toute statistique.
Sans surprise, les principaux sponsors demeurent pratiquement les mêmes dans la majorité des évènements : on retrouve les incontournables grandes entreprises, les banques, et accessoirement la presse. A la différence du sponsoring, qui comporte par définition un objectif purement publicitaire, le mécénat se distingue par la discrétion supposé de son initiateur, mais surtout par la noblesse de ses objectifs. Tirant ses origines dans la religion et dans l'Islam plus particulièrement, le mécène fait ses dons en toute discrétion. Aujourd'hui, l'acte prend une autre dimension. Et les entreprises qui initient ces actions cherchent d'abord à valoriser l'image de la firme en l'associant à de grandes manifestations culturelles et artistiques.
Le mécénat véhicule surtout la culture de l'entreprise mécène qui traduit par cet acte sa politique de communication. Au Maroc, ce sont les arts plastiques qui se taillent la part de lion des différentes actions de mécénat. Choix idéologique délibéré ou sensibilité artistique aiguë pour le visuel, la majorité des fondations mécènes accorde une attention particulière aux arts plastiques, par les biais de diverses expositions. La musique vient en seconde position, surtout quand il s'agit de festivals. L'édition bénéficie rarement d'actions de mécénat. Mais, existe-il une stratégie globale du mécénat au Maroc ? Dans un excellent ouvrage sur la question, l'écrivain Farid Britel pointe du doigt les multiples insuffisances du mécénat au Maroc. Il déplore pêle-mêle le manque de stratégie et le déficit de communication des mécènes et autres institutionnels sur le sujet. En jeu, le rôle du mécène, sa méthode d'intervention, la gestion des dotations et son champ d'action, objet d'une réforme à la fois juridique et fiscale.
Un débat s'impose. Des réformes aussi.
En premier lieu, le vide juridique et fiscal en matière de mécénat au Maroc. M. Britel propose dan son livre le lancement d'une réflexion sur la création d'un Conseil du mécénat, à l'image de ce qu'il existe en France par exemple. Une structure à même de permettre aux différents acteurs de mieux cibler leur action sans y consacrer une partie de leur personnel et de leurs services de gestion. L'assouplissement de la réglementation et des procédures et la privatisation de certains musées se présentent aussi comme des pistes pour la redynamisation du mécénat. Mais pour l'heure, la mise en place d'une telle réflexion semble bien compliquée.
Lorsqu'on sait que le ministère de la culture ne dispose pas de structure dédiée à la question. Inadmissible, si l'on mesure l'intérêt que revêt l'action du mécénat dans des chantiers tels que la réhabilitation du patrimoine et les carences flagrantes de l'Etat dans ce domaine. Les fouilles souvent interrompues sur le site de Volubilis peuvent en témoigner…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.