L'éventuel rachat par le groupe français, la Société Générale, de la quote-part du holding ONA dans la financière Eqdom, retient toujours l'attention de l'ensemble de la communauté boursière casablancaise. Cette dernière suit désormais de très près cette affaire, marquant désormais les modestes annales de notre marché boursier. L'éventuel rachat par le groupe français, la Société Générale, de la quote-part du holding ONA dans la financière Eqdom, retient toujours l'attention de l'ensemble de la communauté boursière casablancaise. Cette dernière suit désormais de très près cette affaire, marquant désormais les modestes annales de notre marché boursier. Mais au moment où des petits porteurs crient au scandale, des responsables de sociétés de bourse et de gestion se prononcent timidement sur cette affaire. Leurs avis sont partagés. Certains, affirment d'emblée, qu'il est encore tôt pour réagir face à cette situation. Ils attendent que l'opération soit conclue. Pour d'autres, seuls les petits porteurs sont en droit de dénoncer ces pratiques et qu'il leur incombe de défendre leurs intérêts. Cependant, tout le monde s'accorde sur la nécessité de clarifier les tenants et les aboutissants d'une opération qui risque de mettre à « genoux » la place casablancaise. Ils craignent que le peu d'intérêt que suscite encore le marché boursier chez les investisseurs, risque de disparaître. Ils estiment que le problème est sérieux puisque l'avenir du marché en dépend. L'attitude des intervenants sur le marché, essentiellement les sociétés de bourse et les gestionnaires d'actifs, est en cela loin de maintenir cet intérêt dont ils redoutent la perte à jamais. Ils s'abstiennent, à chaque fois, de prendre position et de dénoncer les principales causes qui permettent encore à des investisseurs puissants, profitant des vides juridiques pour légaliser leurs démarches, de perpétuer ces pratiques. Les exemples en la matière ne manquent pas. Mais, il se trouve que leur appartenance, directe ou indirecte, à ces groupes les contraint toujours au silence. Ils n'ont rien fait jusqu'à présent pour contraindre les autorités de tutelle à combler ces lacunes réglementaires. Les efforts qu'ils déploient, pour moderniser l'organisation du marché et asseoir les pratiques boursières sur des bases légales versent depuis longtemps dans la forme sans se préoccuper du fond des problèmes. Ils s'attachent à faire réussir le projet de règlement-livraison ou de faire aboutir la loi sur les contrats d'animation des actions des sociétés cotées. Mais, qu'elle en serait l'utilité si tous les boursicoteurs boudent la place ? Aujourd'hui, d'aucuns affirment qu'ils ont raté beaucoup de rendez-vous et continuent, en affichant cette attitude, à entretenir cet état d'attentisme et d'alimenter encore plus la méfiance des petits et des grands porteurs vis-à-vis du marché boursier.