Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement sera de nouveau en tête-à-tête avec sa majorité. Les partis de l'opposition maintiennent, quant à eux, leur position vis-à-vis de la séance mensuelle de questionnement sur la politique générale. Programmée aujourd'hui, cette séance aura pour thème l'administration publique et les attentes des citoyens et des entreprises. Ainsi les partis du RNI (Rassemblement national des indépendants), le PAM (Parti authenticité et modernité), l'USFP (Union socialiste des forces populaires) et l'UC (Union constitutionnelle) vont pour la deuxième fois consécutive boycotter en raison de divergences avec le gouvernement et sa majorité sur le déroulement et la gestion de ces rendez-vous mensuels institués par la nouvelle Constitution. Le mois dernier, Benkirane s'était contenté de répondre aux questions des partis de la majorité, à savoir le PJD (Parti de la justice et du développement), l'Istiqlal, le Mouvement populaire et le PPS (Parti du progrès et du socialisme). En dépit de certaines tentatives de médiation, l'opposition préfère jouer la politique de la chaise vide. Ahmed Zaidi, président du groupe parlementaire de l'USFP, n'y va pas par quatre chemins. «Nous n'allons pas participer à cette séance parce qu'il n'existe pour le moment aucune raison qui ne fasse changer de position», explique-t-il. Même son de cloche chez les députés du PAM. «L'opposition devra en principe boycotter la séance, du moment qu'aucune des revendications n'a été prise en compte par les responsables», affirme Milouda Hazib, députée PAM. Les partis de l'opposition avaient notamment réclamé de revoir la gestion de ces rendez-vous mensuels notamment sur les plans de la répartition des temps pour la majorité et l'opposition ainsi que le choix des questions et thèmes débattus avec le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ce dernier avait le week-end dernier réagi à ce dossier, affirmant que le gouvernement et sa majorité avaient déjà accepté des propositions de l'opposition sur la répartition du temps de parole ainsi que la fréquence des séances mensuelles. En effet, le numéro un de l'Exécutif participe mensuellement à deux séances respectivement à la Chambre des représentants à celle des conseillers. A noter que cette impasse est due notamment à l'absence de dispositions claires dans le règlement intérieur de la première Chambre parlementaire sur les séances mensuelles. Un nouveau règlement est toujours au stade de l'étude.