Les musiques traditionnelles du monde seront à l'honneur, et ce à l'occasion de Tarab Tanger 2013 dont l'inauguration aura lieu le 27 juin. Après la réussite des quatre précédentes éditions, ce 5ème festival sera bien implanté dans le tissu culturel de la ville et novateur dans sa programmation. A cet effet, Tarab Tanger 2013 fera, pendant quatre jours, l'éloge de l'essor industriel et économique que connaissent Tanger et sa région. «Tarab Tanger participe à cet essor et contribue ainsi à l'effort général au service du développement harmonieux de notre ville», relève Omar Metioui, président de Confluences musicales, organisatrice de ce 5ème festival. A l'instar des éditons précédentes, les organisateurs s'évertuent à trouver un équilibre entre le local et l'international. La majorité des activités de cette manifestation se déroulera sur le site historique de Borj El Hajoui et le Palais de la ville. Des Etats-Unis, ce 5ème festival accueillera le groupe de femmes musiciennes «Libana Borderland», qui croit aux musiques traditionnelles du monde en tant qu'outil de convivialité et de communication pacifique entre les peuples. Une première, le programme de cette édition comporte un spectacle solo réalisé par une Japonaise résidant en Espagne et mélangeant la tradition samouraï et la danse de flamenco. Tarab Tanger 2013 accueillera également le célèbre artiste iranien Muhammad Motamedi, qui chantera les classiques de la grande civilisation persane. Et pour donner plus de rythme à son spectacle, il sera accompagné sur scène par un ensemble de musiciens qui interpréteront en parallèle des airs kurdes. Le Maroc sera présent en force à travers plusieurs couleurs musicales du nord au sud du Royaume. Des plaines de la Chaouïa et Doukkala, le public sera au rendez-vous avec l'art populaire d'Al Ayta, cet appel qui raconte les amours interdites d'une population remontant à la grande civilisation du Sud. Les frères Bouazzaoui feront vibrer la scène par la jarra plaintive (coup d'archet) de l'alto, la percussion des bendirs, la voix chaude d'autres hommes et de femmes ainsi que la danse des chikhates. Le public aura l'occasion de découvrir la daqqa roudâniya de Taroudant grâce au mekadem Ismaël, qui invitera l'assistance à entrer en transe par une initiation extatique puisant son originalité dans une synthèse savante de plusieurs langages musicaux. La dernière soirée programmée à cette édition débutera par le spectacle de l'ensemble féminin de la hadra chefchawniya, sous la direction de l'artiste Rahoum Bakkali. Tarab Tanger sera clôturé en beauté avec l'ensemble de jeunes musiciens de Tanger, dirigé par le violoniste Bachir Benyahya, un des membres actifs de Confluences musicales. Ce jeune orchestre local fera vivre l'assistance des grands moments de l'époque d'or des grands maîtres.