Le rapport de Human Rights Watch, intitulé «Une servitude solitaire : le travail des enfants domestiques au Maroc», avait dressé un état des lieux alarmant: salaires dérisoires, horaires de travail excessifs, violences physiques et verbales, non-respect des dispositions de la législation marocaine qui interdit le travail des enfants de moins de 15 ans. Le document avait pointé du doigt les conditions de travail déplorables des petites bonnes âgées seulement de 8 ans qui «endurent des sévices physiques et travaillent de longues heures pour un maigre salaire». A ce sujet, l'ONG avait indiqué que «certains enfants travailleurs domestiques – qui sont majoritairement des filles – travaillent dur pendant 12 heures par jour, 7 jours par semaine, pour des sommes aussi minimes que 11 dollars par mois». A noter que le salaire moyen des filles interrogées était de 545 dirhams par mois, soit moins du quart du salaire mensuel minimum pour le secteur industriel fixé à 2.333 DH. Si le code du travail fixe la durée hebdomadaire de travail à 44 heures pour la plupart des travailleurs, il ne couvre pas les travailleurs domestiques, déplore l'ONG.