L'heure du bilan a sonné pour les programmes d'appui à la compétitivité des PME. Imtiaz, Moussanada et Inmaa ont récolté leurs fruits et s'inscrivent dans un processus de maturité, dynamisant ainsi la PME marocaine. Six éditions se sont écoulées depuis le lancement de la première édition d'Imtiaz. De 2010 à 2012, 116 projets ont bénéficié de la prime pour un investissement global de 2,63 milliards de dirhams. Le montant global de la prime Imtiaz allouée aux 116 entreprises s'élève à 427,5 millions de dirhams. Le chiffre d'affaires additionnel de ces projets devrait s'articuler autour des 26 milliards de dirhams pour une valeur ajoutée supplémentaire de plus de 8,5 milliards de dirhams et près de 8.721 nouveaux emplois. Les projets bénéficiaires de ces primes s'inscrivent à la fois dans la stratégie de substitution aux importations ainsi qu'au renforcement des exportations et à la diversification des marchés, notamment vers les pays africains. En ce qui concerne le programme Moussanada, ce dernier a permis d'accompagner à ce jour plus de 842 entreprises, soit 1.311 actions engagées. Tandis qu'Inmaa a profité à 115 entreprises. Ce programme a pour objectif de diffuser au sein du tissu des entreprises les principes de l'excellence opérationnelle avec pour ambition d'améliorer la productivité de 25 %, de réduire les coûts unitaires de 20 % et les délais de production de 50 % sur un horizon de 4 ans. En perspective, l'Etat active son intervention afin de permettre à une plus grande population d'entreprises de bénéficier des programmes d'appui. A cet égard, un nouveau cadre contractuel voit le jour pour renforcer la compétitivité des entreprises. Ce cadre, ratifié en février dernier, ouvre de nouvelles perspectives pour l'action de l'Agence nationale de la petite et moyenne entreprise (ANPME). Les objectifs sont ambitieux. Près de 80 entreprises sont à accompagner annuellement pour le programme Imtiaz, contre 700 entreprises par an pour Moussanada. De même, un budget de 283 millions de dirhams est alloué pour l'année 2013, soit plus de 2,3 fois le budget actuel. Le cadre contractuel a permis également d'assouplir les conditions d'accès et ce en vue de simplifier l'adhésion des entreprises aux programmes et les ouvrir davantage à de nouveaux acteurs tels que les holdings-groupes de PME. En outre, un financement participatif, total ou partiel par leasing, est introduit. Pour rappel, le processus d'appui à la PME, fondé principalement sur une logique de partenariat public-privé, se base autour d'un bon nombre d'acquis. Citons en premier la convergence des stratégies sectorielles volontaristes et ciblées définies par les pouvoirs publics autour de la composante PME qui est un axe transversal commun à ces stratégies. Le deuxième acquis se veut le ciblage clair et proactif des PME bénéficiaires potentielles pour l'optimisation des ressources disponibles et l'atteinte des impacts les plus forts. L'accompagnement de la PME découle également d'un dispositif d'appui complet et cohérent couvrant tous les besoins de la PME soutenu par des moyens conséquents et pérennes.