A la veille du 19ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL) qui aura lieu du 29 mars au 7 avril à Casablanca, certaines maisons d'édition, publiant entre autres les écrits de jeunes écrivains marocains, ont décidé de boycotter cette manifestation faute de communication du ministère de la culture. Le responsable de ce département, Mohamed Amine Sbihi, a nié, vendredi à Rabat, ces allégations en bloc et a précisé à ALM n'avoir aucun souvenir de ces maisons d'édition. Selon lui, leur nombre a augmenté de 12%. Cette année, ce sont 780 éditeurs représentant 57 pays qui étaleront leurs publications au 19ème SIEL qui mettra à l'honneur la Libye et se tiendra sous le thème «Vivre le Maroc culturel». Aux yeux du ministère, ce choix a été fait «en considération de la vie culturelle intense marquée par une réelle effervescence intellectuelle accompagnant les libertés dans notre pays». Pour débattre de ces métamorphoses, les initiateurs ont invité 400 écrivains et 120 intellectuels internationaux à cette manifestation qui nécessite un budget annuel dépassant les 13 millions de dirhams. En outre, M. Sbihi s'est félicité de l'organisation de 15 salons régionaux depuis l'année dernière. Cependant, cet effort, aux côtés d'autres, demeure minime puisque le taux de lectorat est toujours en baisse, le nombre de maisons d'édition est limité, les ventes ne décollent pas et la distribution connaît beaucoup de problèmes. Pour surmonter ces écueils, le département de tutelle se penche sur la consolidation du cadre législatif et socioculturel en renforçant la liberté de création. Le ministère envisage aussi d'encourager les entreprises contribuant à la production et la distribution, voire dispenser un système efficace pour la distribution et la promotion à l'échelle nationale et internationale. Le but étant, selon M. Sbihi, «de consolider les petites et moyennes entreprises en matière de distribution et d'édition, ainsi que créer un marché culturel ouvert et organisé». Il a également fait savoir que son ministère veille à la mise en place d'un plan national dédié à la lecture et l'édition afin d'intégrer le secteur de publication dans le système des industries culturelles. Que ces plans puissent vraiment voir le jour !