Décidément, la crise n'a pas épargné les crédits à la consommation qui bouclent 2012 en perte de vitesse. À ce titre, à fin décembre 2012, les crédits à la consommation enregistrés auprès des sociétés de crédit ont progressé de seulement 1,108 milliard de dirhams, soit 2,6% comparé à la même période en 2011, pour s'établir à 44,975 milliards de dirhams. C'est ce qui ressort de la dernière publication en date de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), concernant les statistiques des crédits-bails et les crédits à la consommation arrêtées au 31 décembre 2012. Aussi, ces statistiques relèvent que ce sont les crédits auto ou plutôt les crédits à l'achat de véhicules qui ont tiré le chiffre vers le haut. Avec une hausse de 2,132 milliards de dirhams, les crédits auto marquent une importante évolution de 15,9% par rapport à fin décembre 2011. Contrairement aux crédits revolving et équipement domestique et autres crédits qui ont, pour leur part, reculé respectivement de 19,4 et de 8,6%. En effet, les crédits revolving se sont contractés de 105 millions de dirhams pour atterrir à 434 millions de dirhams à fin décembre 2012 contre 539 millions de dirhams à la même période en 2011. Aussi les crédits à équipement domestique et autres crédits sont ressortis en recul de 45 millions de dirhams pour se chiffrer à 474 millions de dirhams à fin décembre 2012, contre 518 millions de dirhams une année auparavant. Les prêts personnels ressortent également en recul avec une baisse moins prononcée de 3,1% comparé à fin décembre 2011, enregistrant une contraction de 874 millions de dirhams. Même trend haussier pour le métier crédit-bail dont la production totale a enregistré à fin décembre 2012 un montant de 40,855 milliards de dirhams, en hausse de 1,091 milliard de dirhams, soit une progression de 2,7% par rapport à fin décembre 2011 qui était ressorti à 39,764 milliards de dirhams. Dans ce segment, la production du crédit-bail mobilier à fin décembre 2012 ressort en légère hausse de 1,2%, soit en progression de 335 millions de dirhams. En effet, les données provisoires de l'APSF ont arrêté la production du crédit-bail mobilier à 27,766 milliards de dirhams contre 27,431 milliards de dirhams enregistrés sur la même période de l'année 2011. S'agissant de la production du crédit-bail immobilier, la progression est beaucoup plus importante. Dans ce sens, l'APSF a calculé à titre provisoire une hausse de 6,1% évaluée à un montant de 756 millions de dirhams. Ainsi, les crédits-bails immobiliers auront enregistré à fin décembre 2012 une production de 13,089 milliards de dirhams contre 13,089 milliards de dirhams à la même période de l'année 2011. Autant de chiffres qui démontrent l'engouement grandissant des Marocains pour les crédits, qui année après année s'endettent de plus en plus. Cependant, la tendance générale veut que les crédits soient, tout de même, en perte de vitesse. Les banques arrachent 51% du marché Le marché du crédit à la consommation s'en est sorti avec une croissance de 7% en 2012, ce qui donne des encours pour un montant global de 77,729 milliards de dirhams pour les sociétés de crédit à la consommation et les banques réunies. Plus en détail les banques à elle seules on enregistré un encours en croissance de 10,4% pour un montant de 39,305 milliards de dirhams. De l'autre côté, l'encours des sociétés de crédit à la consommation se contente d'une évolution de 3,2% pour un montant de 38,425 milliards de dirhams. De ce fait, la répartition des encours est de l'ordre de 51% pour les banques et de 49% pour les sociétés de crédit à la consommation. Aussi, en dix ans, les banques ont gagné 19 points de parts de marché par rapport aux sociétés de crédit pour passer de 32% en 2002 à 51% à la clôture de l'exercice 2012.