Assurer le contrôle et la supervision de toutes les opérations électorales de A à Z. C'est le propos des récentes revendications formulées par le Club des magistrats qui se prépare déjà pour les élections communales, bien qu'aucune date officielle n'ait été annoncée. «Le Club des magistrats du Maroc insiste sur la nécessité d'accorder aux juges les pleins pouvoirs pour l'organisation, la supervision et le contrôle des opérations électorales partant du renouvellement des listes, au scrutin, et jusqu'à l'annonce des résultats. Et ce en mettant à leur disposition les moyens humains et matériels pour assurer leurs missions dans les meilleures conditions», indique le communiqué publié à l'issue d'une réunion extraordinaire du bureau exécutif tenue vendredi dernier et consacrée au rôle du pouvoir judiciaire dans la supervision des élections. Ainsi les juges appellent à ce que leur soit accordé le droit de superviser tous les scrutins que ce soit les élections législatives, communales ou régionales et de décharger le ministère de l'intérieur de leur organisation. Leur argument : garantir la transparence et l'honnêteté à ces scrutins étant donné que «la Constitution de juillet 2011 investit le pouvoir judiciaire des prérogatives de défense et de garanties, des droits individuels et collectifs». En outre, les juges pointent du doigt l'actuelle disposition de la loi relative aux listes électorales générales, leur révision et leur contrôle. «Le Club des magistrats du Maroc considère que les commissions administratives chargées de la révision annuelle des listes électorales, comme défini dans les articles 10 et 12 de la loi relative aux listes électorales générales, ne sont pas conformes à la place accordée par la Constitution de 2011 au pouvoir judiciaire considéré comme garant des droits et libertés». Par ailleurs, dans leur communiqué, les magistrats réitèrent leur appel au gouvernement afin qu'il accélère l'élaboration d'un décret organisant l'indemnisation des magistrats présidant les commissions administratives chargées de la révision annuelle des listes électorales afin de garantir la gouvernance et la transparence dans la gestion des finances publiques.