Trois projets ont été primés et 13 ont été validés pour accompagnement, lundi, dans le cadre de la 3ème édition du programme Smart Bank de Bank Of Africa (BOA). Ainsi, le premier prix a été décerné à El Mehdi Tamasna, Laila Bouasria et deux autres membres pour leur projet destiné à la bioconversion des déchets organiques en protéine et lipide de grande qualité pour l'alimentation animale en utilisant l'insecte. Il s'agit de l'élevage et le traitement d'insectes (souches locale de l'Hermetia Illucens) pour l'extraction de lipides et de protéines pour l'alimentation animale en plus du vermicomposte comme amendement organique pour le sol. Le deuxième prix est revenu à Richard Mugani, Safyan Sbahi, Roseline Prisca ABA et Hassan Chanti pour le projet « Green Watech » qui propose des stations de traitement décentralisées écologiques, low-cost et performantes destinées au traitement et à l'utilisation des eaux usées domestiques, qui sont des systèmes compacts modulaires opérant à travers un processus de traitement biotechnologique sans ajout de produits chimiques ou apport d'énergie avec une simplicité de fonctionnement. Le troisième prix a été attribué au projet « Angel Eyes », une solution sous forme d'une application Android qui permet aux malvoyants de passer des appels vidéos avec des personnes intéressées à les soutenir en plus de détecter des objets en temps réel. Intervenant lors de la cérémonie de remise des prix, qui s'est déroulée en mode visioconférence, l'Administrateur directeur général exécutif du groupe BOA, Brahim Benjelloun Touimi a relevé que l'entrepreneuriat constitue une réponse « parfaitement structurelle » aux divers problèmes rencontrés par la jeunesse marocaine. Il a souligné que la jeunesse doit considérer plus que jamais l'acte d'entreprendre et créer de la richesse comme une manière de répondre très concrètement aux besoins criants de la société, créer des emplois autour de soi en plus de « créer un destin » à un certain nombre de jeunes marocains. BOA a, dans ce cadre, mis en place un ensemble d'initiatives, dont la création de l'Observatoire de l'entrepreneuriat (ODE), ainsi que l'initiative « Smart Bank » à même de promouvoir des incubateurs pour une élite d'entrepreneurs au sein des universités marocaines, a-t-il poursuivi, faisant savoir que ce programme constitue une sorte de partenariat public-privé qui est la meilleure garantie pour pouvoir réussir dans ce domaine « extrêmement » difficile. Selon M. Benjelloun, la complexité de l'entrepreneuriat réside dans le fait qu'elle ne requiert pas uniquement le financement, « mais également un accompagnement durable et efficace et c'est ce qui sera fait à travers cette initiative qui permet avant tout à BOA de s'associer à l'intérêt collectif ». Pour sa part, le président de l'Université Ibn Zohr d'Agadir, Abdelaziz Bendou, s'est dit fier de participer à ce programme qui donne aux porteurs de projets une occasion pour réfléchir et booster leurs idées créatives. Il a, à cet effet, expliqué que l'Université Ibn Zohr (UIZ) est une université étalée sur cinq régions et que son positionnement stratégique offre énormément d'opportunités aux étudiants pour qu'ils contribuent au développement de ce territoire, notamment à travers des projets d'enrepreneuriat, touchant différents domaines et secteurs. Dans le même sillage, Yassine Tazi, directeur général du Centre régional d'investissement (CRI) Fès-Meknès a noté que ce programme précurseur, à dimension aussi bien régionale que nationale, est à même de permettre d'encourager l'entrepreneuriat et favoriser l'émergence de nouvelles idées dont le Maroc a besoin. Il a fait valoir que ce partenariat établi entre le CRI et la Banque vise à encourager l'esprit d'entreprendre chez les jeunes porteurs de projets de la région, les assister et les accompagner pour la réalisation de leurs projets et, in fine, recomposer les meilleures innovations. M. Tazi s'est félécité de l'engouement suscité à travers le lancement de ce programme qui a vu au niveau de la région de Fès–Meknès la participation de 60 jeunes porteurs de projets, avec 7 projets sélectionnés pour la grande finale dans des secteurs variés. Pour cette 3ème édition, 7 régions ont été challengées et ce, via l'Université Cadi Ayyad et le CRI de Marrakech-Safi, l'UIZ et les CRI de Souss Massa, de Guelmim-Oued Noun, de Laâyoune-Sakia El Hamra et de Dakhla-Oued Ed-Dahab, outre l'Université Mohammed premier d'Oujda et le CRI de l'Oriental, ainsi que les universités Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, Moulay Ismail de Meknès et le CRI de Fès-Meknès. Sur les 31 finalistes, 16 projets ont été validés par le jury pour accompagnement, tandis que les 3 gagnants partageront la somme symbolique de 45.000 dirhams et seront directement intégrés au réseau d'incubateurs Blue Space.