Le cinéma s'érige en pont qui assure la liaison entre les cœurs et les esprits et constitue un langage universel qui transcende les différences, rapproche les cultures et participe à l'unité, a souligné, samedi à Khouribga, le président de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga (FFICAK), Habib El Malki. "Dans un contexte empreint d'incertitudes et où les barrières de toutes sortes, réelles ou imaginaires, semblent se multiplier, le cinéma demeure un pont qui assure la liaison entre les cœurs et les esprits, et constitue un langage universel qui transcende les différences, rapproche les cultures et participe à l'unité", a indiqué M. El Malki qui s'exprimait lors de la soirée de clôture de la 24ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK), cité dans un communiqué de la Fondation du festival. "Faisons-en sorte de préserver cet art universel, le soutenir et le consolider pour en faire un instrument de développement et de cohésion pour les peuples du continent et dans le reste du monde", a-t-il appelé. Ce festival qui a grandi au fil du temps a été le catalyseur d'un changement profond, tant au plan local qu'à l'échelle du continent. En célébrant annuellement le cinéma africain, ce festival offre l'occasion de rendre hommage à la communauté des cinéastes africains, précise la même source. Il offre également une vitrine aux jeunes talents du continent, contribuant ainsi à l'émergence de nouveaux cinéastes dont la vision novatrice est de nature à ouvrir de nouvelles perspectives artistiques et élargir les horizons du cinéma africain. De même, cette célébration annuelle constitue le lieu privilégié de rencontre où des noms illustres du septième art côtoient de jeunes espoirs venant de différentes régions du continent, créant ainsi un pont entre les générations. M. El Mali n'a pas manqué de saluer le succès de la programmation du festival de cette année, faisant savoir que les films sélectionnés dans cette édition ont été choisis avec le plus grand soin pour leur qualité artistique, leur originalité et leur capacité à retenir l'attention des spectateurs et susciter en eux plein d'émotions. "La compétition a été particulièrement relevée cette année en comptant 13 films provenant de 11 pays en lice pour les distinctions officielles des longs métrages. Cette compétition porte également sur les courts métrages avec la programmation de 15 films pour cette catégorie de la production cinématographique", a-t-il expliqué. "Tout au long des projections, depuis le lancement du Festival jusqu'à la dernière présentation, nous avons été tous captivés par les films sélectionnés à travers les histoires qu'ils racontent, les univers fascinants qu'ils imaginent et les émotions intenses qu'ils suscitent, grâce au talent et à la vision de leurs réalisateurs", s'est-il félicité. Il a fait part de sa gratitude à tous ceux qui ont rendu possible cet évènement exceptionnel: aux réalisateurs et producteurs pour leur travail exceptionnel, aux acteurs pour leur grand talent, aux équipes techniques pour le dévouement dont elles ont fait preuve tout au long de cette célébration et, "bien sûr, à vous, chers cinéphiles et chers spectateurs, pour votre présence et votre passion qui ont porté ce festival aux meilleurs standards de célébration du cinéma dans notre continent". Fidèle à sa tradition, le FICAK a choisi cette année de rendre hommage au cinéma d'un pays frère, cher à nous tous, le Mali, à travers la programmation de six films de cinéastes maliens, a ajouté le président de la FFICAK. "En mettant en lumière le cinéma malien, nous voudrions célébrer non seulement un art, mais aussi une identité, une mémoire collective et une vision de l'humanité qui résonne au-delà des frontières et des différences", a-t-il dit, notant que le Mali, berceau d'une civilisation millénaire, "a su, à travers son histoire, sa culture et son cinéma, nous offrir un regard particulier sur le monde à travers un vécu spécifique empreint d'originalité, de vérité et de résilience". "Nous avons tous le plaisir d'accueillir à cette occasion les réalisateurs, les écrivains, les artistes et les romanciers qui nous font l'honneur d'être parmi nous pour participer à ce Festival et enrichir nos discussions sur les développements des arts cinématographiques dans le continent", a-t-il soutenu. "A travers votre présence, nous voudrions rendre hommage au peuple du Mali, à sa créativité et à son héritage cinématographique, riche et diversifié. Les six films programmés dans cette édition nous ont permis de découvrir des œuvres artistiques qui nous ont transportés à travers de multiples univers de notre continent. Ces univers, à la fois familiers et inconnus, nous invitent tous à mieux appréhender les réalités qui nous entourent pour répondre aux aspirations des peuples, nos peuples", a-t-il fait observer. Et d'enchaîner que la célébration des arts cinématographiques dans notre continent constitue un moment privilégié pour rendre un hommage appuyé à nos artistes, producteurs, acteurs et réalisateurs distingués, qui ont marqué de leurs empreintes le développement du septième art dans notre continent. "En cette 24ème édition du Festival, nous avons choisi, dans le cadre des distinctions honorifiques, de récompenser l'acteur marocain Mohamed El Kahlfi et l'actrice ivoirienne Naky Sy Savané, en reconnaissance de leurs mérites professionnels tout au long de leur carrière artistique", a-t-il relevé. Avec sa longue expérience artistique s'étendant sur plus d'une soixantaine d'années, Mohamed El Khalfi a été l'un des pionniers en tant qu'acteur dans les domaines du théâtre, de la télévision et du cinéma au Maroc. Mohamed El Khalfi, qui a débuté sa carrière en jouant sa première pièce de théâtre en 1957, a pu développer son talent d'acteur en intégrant par la suite plusieurs troupes de théâtre dont celle de Tayeb Seddiki. Il a poursuivi sa carrière artistique en participant à de nombreuses productions cinématographiques ainsi qu'à des séries de télévision", a-t-il rappelé. Le Festival International du Cinéma africain de Khouribga tient à rendre un hommage appuyé à Mohamed El Khalfi, un artiste exceptionnel qui a tout donné pour les arts cinématographiques au Maroc en tant qu'acteur. Le Festival tient également à exprimer sa haute considération à Naky Sy Savané pour sa contribution au développement des arts cinématographiques en Côte d'Ivoire et dans l'ensemble du continent. Comme chacun sait, cette comédienne d'exception a tourné dans plusieurs long-métrages et films de télévision qui lui ont valu des distinctions honorifiques parmi lesquelles il importe de noter le prix d'interprétation décerné par notre Festival en 1994. Naky Sy Savané est connue, par ailleurs, pour son engagement pour les causes sociales, notamment l'accès à l'éducation et l'émancipation des femmes. Le Festival International du Cinéma africain de Khouribga tient à honorer cette Grande Dame de la Comédie africaine pour ses mérites professionnels et son engagement pour le développement social. M. El Malki a saisi cette occasion pour adresser ses félicitations les plus chaleureuses aux auteurs des films ainsi qu'aux différentes catégories d'acteurs primés lors de ce festival. "Nous n'oublions pas que toute récompense dans une compétition aussi relevée est le fruit d'un travail acharné, d'une créativité remarquable et d'une passion intense pour le cinéma", a-t-il fait remarquer, notant que ces distinctions doivent être une source d'inspiration et de motivation pour déployer plus d'efforts, persévérer dans le travail de création et explorer de nouveaux horizons dans l'art cinématographique.