La réhabilitation des bâtiments, la revalorisation des anciennes médinas, des Ksours et kasbahs et la sauvegarde du patrimoine national représentent un chantier de grande envergure et une préoccupation constante au Maroc, a affirmé, jeudi à Marrakech, la ministre de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, Fatima Ezzahra El Mansouri. "Dans un souci permanent de justice sociale et d'équité spatiale, le ministère a entrepris une série de réformes et de mesures d'ordre juridique, institutionnel et technique, dans l'objectif d'améliorer les conditions de vie des citoyens", a relevé Mme El Mansouri dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général du Conseil National de l'Habitat relevant dudit ministère, lors d'une conférence internationale axée sur le thème "Réhabilitation du logement dans les établissements historiques de la région arabe : défis et opportunités". Mme El Mansouri a évoqué le programme pilote de valorisation durable des Ksours et kasbahs, lancé en 2015 en partenariat avec le PNUD et ciblant 22 Ksours, situés dans le Sud-Est du Royaume et abritant 23.000 habitants, notant que les travaux de réhabilitation et de restauration réalisés dans le cadre de ce programme ont été achevés dans 16 sites, pour un montant de près de 114 millions de DH, au profit de 21.400 habitants. La promulgation de la loi 94-12 et son décret d'application, a-t-elle expliqué, a permis d'apporter des nouveautés juridiques et institutionnelles pour l'intervention dans les quartiers fragilisés et les bâtiments menaçant ruine, faisant savoir que des actions dans le cadre de la politique de la ville ont également ciblé les conditions de vie des populations dans 16 tissus anciens pour lesquels, 09 conventions ont été signées pour un coût global de 4,46 milliards de DH. "L'ensemble de ces mesures s'inscrivent dans la Vision prospective de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à travers l'adoption d'un nouveau modèle de développement qui place l'amélioration des conditions de vie des citoyens au centre du processus de développement économique, et en parfaite convergence avec la relance de l'économie nationale post-Covid-19", a-t-elle dit. Sur un autre registre, Mme El Mansouri n'a pas manqué de relever que cette manifestation constitue un rendez-vous de partage, d'échange mutuel et de débat autour d'une problématique aussi importante que la réhabilitation et la restauration de l'habitat ancien, dans le but de proposer des solutions efficientes et opérationnelles et des recadrages aux interventions en matière de sauvegarde et de revalorisation du patrimoine bâti dans les établissements historiques. "C'est aussi le moment opportun pour explorer de nouvelles opportunités de coopération multilatérale en parfaite alignement avec la stratégie d'ouverture et de coopération du Maroc avec l'ensemble des pays amis et frères", a-t-elle enchainé. Organisée par le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), la Banque Islamique de Développement (BID) et l'UNESCO, en collaboration avec le Ministère de l'Aménagement du Territoire National, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, avec le soutien de l'Union pour la Méditerranée et du Centre Régional Arabe pour le Patrimoine Mondial, cette rencontre vise à échanger des expériences internationales et à mettre en valeur les bonnes pratiques et définir une feuille de route pour la réhabilitation du logement dans les établissements urbains historiques de la région arabe. Cette conférence, qui a connu la participation de représentants des autorités nationales et locales possédant une expertise dans les domaines de la gouvernance, de l'urbanisme, du logement, des droits fonciers et immobiliers, de la sauvegarde du patrimoine culturel, du tourisme, des acteurs de la société civile, du secteur privé, des banques d'investissement et des instituts et universités, s'inscrit dans le cadre d'un projet visant à faire le point sur la situation du logement dans les établissements historiques de pays sélectionnés de la région arabe, dont le Maroc, l'Arabie Saoudite, l'Irak, Bahreïn, Egypte, Yémen, Jordanie, Tunisie, Liban et Oman. Le projet vise également à définir les solutions nécessaires pour prévenir ou inverser la dégradation ou la disparition des établissements historiques, et à proposer des projets pilotes pour tester ces solutions. Aldar: map