À l'occasion de la journée mondiale contre le travail des enfants, instituée par l'Organisation internationale du Travail en 2002, nous ne pouvons que dénoncer de toutes nos forces et nous élever contre ce phénomène qui malheureusement concerne aussi notre pays puisque nous constatons encore de nos jours que de jeunes enfants sont souvent exploités. C'est notamment le cas des petites bonnes dont le chiffre avoisine les 60.000 et 80.000, selon des sources associatives. 150 millions, c'est le nombre d'enfants qui travaillent aujourd'hui à travers le monde. Des enfants privés de scolarité et souvent employés aux champs, dans la rue, dans des ateliers ou encore pour des travaux domestiques. La journée internationale de lutte contre ce phénomène (travail des enfants) est l'occasion pour l'UNICEF de rappeler que d'importants efforts ont été consentis pour réduire ces pratiques visibles dans de nombreux pays alors que le problème perdure. Selon le HCP, le travail des enfants au Maroc a connu “une forte régression depuis 1999, date à laquelle ils étaient au nombre de 517.000 et représentaient 9,7% de l'ensemble des enfants”, en 2009, le travail des enfants de 7 à 15 ans au Maroc touchait 170.000 d'entre eux, dont 151.000 issus du milieu rural. Ces jeunes enfants sont des victimes innocentes dont certains n'hésitent pas un seul instant à exploiter en leur faisant faire des travaux qui ne sont pas compatibles avec leur âges. C'est ainsi que des milliers de garçons et de filles sont astreints à des travaux en violation de leurs droits fondamentaux à la liberté, à l'éducation, à la santé et aux loisirs. De tous ces enfants, plus de la moitié sont exposés aux pires formes de travail comme travailler dans un environnement dangereux, petites bonnes exploitées à outrance et auxquelles certaines patronnes font subir les pires sévices comme cela a été à maintes fois dénoncé par la presse Action contre le travail des enfants Consciente de tous ces malheurs et de tous ces drames qui n'épargnent aucun pays, l'Organisation internationale du travail (OIT) a lancé la première Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour mettre en lumière le calvaire de ces enfants. L'objectif de cette journée, observée le 12 juin, est de servir de catalyseur au mouvement mondial contre le travail des enfants, en pleine expansion comme le démontre le nombre important de ratifications des conventions n° 182 de l'OIT sur les pires formes de travail des enfants et n° 132 sur l'âge minimum à l'emploi. Le travail des enfants concerne 150 millions d'enfants entre 5 ans et 15 ans essentiellement dans l'agriculture. Selon un rapport de l'OIT, 73 % de ces jeunes sont soumis aux “pires formes de travail”, qui mettent en péril leur bien-être moral, mental ou physique 8,4 millions sont assujettis à des activités “intrinsèquement condamnables - esclavage, servitude pour dettes et toutes autres formes de travail forcé, y compris la prostitution, l'enrôlement dans des forces armées, la pornographie. La Journée mondiale contre le travail des enfants offre l'opportunité d'obtenir des aides supplémentaires de la part des gouvernements et des partenaires sociaux de l'OIT, la société civile et autres institutions, dont les écoles, les groupes de femmes, de jeunes ou les médias pour la campagne contre le travail des enfants.