Boughanim, tradition musicale et culturelle du Haut Atlas est encore vivante. Subitement, et devant près de 3000 personnes, hommes et femmes, les Aït Ihya, Aït Hdidou et plusieurs autres tribus assistent à une interprétation de celui que tout le monde croyait disparu à jamais. Invités par l'association Adrar, ce grand public des différentes communes avoisinantes ont été émerveillés par cette forme artistique authentique. Le siège de la commune d'Amellagou a ainsi vibré aux rythmes des airs de cette extraordinaire flute de Boughanim. En fait, les différents acteurs qui se sont donnés rendez-vous jeudi à Amellagou ont en fait été invités pour une rencontre de sensibilisation-information des populations sur la biodiversité et le patrimoine culturel matériel et immatériel en vue d'élaborer un dossier de candidature de la zone d'Imilchil et d'Amellagou à présenter à la FAO pour accéder au statut de la SIPAM (Système Ingénieux de Patrimoine Agricole Mondial). Mais, ils ont, par la même occasion joint l'utile à l'agréable. Cette rencontre a été animée par trois poètes de la région accompagnés par Boughanim, un jeu de clown typiquement de cette région mais qui est malheureusement en voie de disparition puisqu'il n'en reste plus que trois. Ayant dépassé 60 ans, Boughanim porte un costume bizarre fabriqué de plumes de coq. Il chante avec sa flute accompagné d'un percussionniste. Cette rencontre a certainement réveillé un sentiment de nostalgie ancrée dans la mémoire collective des Imazighens de cette région du Haut Atlas. Cette initiative a été précédée par la constitution le 31 mai 2011 d'un syndicat professionnel de poètes et artistes d'Imilchil et Amellagou. Parmi les objectifs que le syndicat s'est fixé, il y a lieu de citer la création d'un institut des études, d'enseignement et recherche musique poésie et art populaire dans la région. «C'est vrai la disparition de Boughanim et de certains Inchaden de la région est une grande perte pour les IMAZEGHNE du haut atlas dont je fais partie. Personnellement je me rappelle très bien, les deux faisaient équipe et organisaient des tournées en été dans les vallées des Ait Hadidou, ait Ihya, ait Slimane etc. C'était un véritable honneur que celui d'héberger un Amdyaz dans un douar», témoigne Boulmane Aouragh, fils de la région. Et de remonter le temps, des décennies auparavant, «les gens des autres douars faisaient des kilomètres à pied ou à dos de mulet pour assister au spectacle de Cheikh Lessieur et son Frère, Cheikh Akouray, Cheikh Zehraoui…etc». Mais, Boughanim n'était pas un simple animateur, mais un véritable engagé qui traitait de tout, du politique, du culturel, de l'humour, du contexte local, des évènements liés à la période, de blagues…. Et d'ajouter en guise de témoignage, « le spectacle tient lieu souvent à ciel ouvert, dans un endroit spacieux et démarre souvent au coucher du soleil. Pendant la nuit, se sont les habitants qui se chargent de l'éclairage en ramenant leurs lampes à pétrole durant les premières années et à gaz quelques années après ». Le seul vœu des habitants est que cette tradition se revivifie et soit pratiquée parmi les jeunes générations. Anas Azizi Imilchil Caravane médicale du 10 au 12 juin La zone d'Imilchil vaut bien le détour. Revisiter cette pauvre région du Haut Atlas, de surcroit par une caravane médicale reste toujours bénéfique. Cette fois, les victimes des violations graves des droits de l'Homme ou encore ceux qui souffraient du climat ayant prévalu dans la région lors des années de plomb. Organisée à l'initiative de l'Association médicale de Réhabilitation des Victimes et de la Torture (AMRVT), et en coordination avec le Forum Marocain pour la Vérité et la justice cette caravane se veut contre l'oubli et pour un Etat de droit. La Caravane a pour mission de donner des soins, d'évaluer l'état social, médical, psychique et psychologique des victimes de la torture qui habitent Imilchil et sa région, mais également d'orienter les cas repérés et lourdement atteints vers les structures locales existantes et enfin de mobiliser les relais locaux, médecins et associations, pour mener un travail de sensibilisation auprès des autorités locales pour une prise en charge des cas les plus graves. Afin d'atteindre ces objectifs, l'AMRVT mobilise une équipe médicale composée de médecins généralistes et spécialistes, de deux infirmières, d'une assistante sociale, d'une kinésithérapeute. « Nous sommes persuadés que cette action constituera une occasion propice pour aider les victimes à panser les plaies du passé et l'instauration d'un Etat de droit », indiquent les organisateurs par voie de communiqué. Outre le pôle médical, composée de deux Médecins Généralistes, un psychiatre, un médecin ORL, un médecin rééducateur, un rhumatologue, un gynécologue, un ophtalmologue et une équipe d'opticiens, un gastro-entérologue, un chirurgien urologue, deux Infirmières, une kinésithérapeute, l'équipe de la caravane comprend un pôle social un pôle d'accueil et un pôle organisation. Aux sides events, les organisateurs ont programmé une conférence sur les derniers Développements sur la question des droits de l'Homme, la couverture médicale des victimes des violations graves des droits de l'homme, force et faiblesses et une séance de témoignages des victimes. A. A Ouarzazate La société civile du Sud-est se penche sur les potentialités économiques Dans la même dynamique associative, accompagnant les mutations régionales au Sud-est, les quatre tissus associatifs des provinces de la zone Sud-est débattront les 18 et 19 juin courant du thème des potentialités économiques dont regorge la région proposée « Draa Tafilalet ». Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre d'une dynamique associative collective ayant démarré depuis plus de trois ans. En présence des professionnels en matière touristique, agricole, cinématographique, artisanale, minière…les acteurs relevant des tissus associatifs de Tinghir, Ouarzazate, Errachidia et Zagora entendent mettre la main sur les potentialités à mettre à profit, mais aussi sur les handicaps entravant l'éclosion d'une infrastructure économique à même d'assurer un élan développemental de la région. Certes, la région dispose déjà de deux barrages (Errachidia et Ouarzazate), d'un aéroport international (Ouarzazate), un aéroport national (Errachidia), un aérodrome (Zagora), un réseau routier relativement plausible, un taux d'électrification et d'adduction d'eau potable assez élevé, mais les déficits sociaux manquent toujours, notamment au niveau des activités génératrices de revenus et des grands investissements à valeur ajoutée économique. L'activité touristique n'est pas dotée, jusqu' présent, d'une stratégie à même de mettre en relief les richesses et potentialités de la région, le cinéma n'arrive toujours pas à atteindre les objectifs ciblés, le secteur minier ne s'intègre pas et ne s'implique toujours pas comme il faut dans le circuit de développement et bien évidemment, l'activité agricole reste en deçà des aspirations… D'où la nécessité d'une mise à niveau globale à même de mettre la région prévue Draâ/Tafilalet au diapason des défis et challenges avenirs. L'objectif étant de faire de cette région un territoire viable qui contourne tous les os et permet aux acteurs de s'épanouir dans un esprit de coopération, d'entraide, de solidarité et de synergie. Mustapha Elouizi Errachidia Jeunesse et sports Foyers féminins en manque d'équipements En dépit de la concurrence acharnée des centres sociaux de l'Entraide Nationale et des Associations de la société civile, par la gratuité des services et la disponibilité des équipements modernes, les foyers féminins de la jeunesse et sports, gardent toujours leur prééminence, quant à la qualité des matières enseignées et leur variété, grâce à des encadreuses occasionnelles , qui font de leur mieux, sans répit, pour inculquer aux adhérentes de ces foyers toutes les règles de l'art de la coutures moderne et traditionnelle, broderie fassi et Rbati, stylisme, poterie, gravure sur vitre et même informatique, coiffure, lutte contre analphabétisme et arts culinaires. Seulement quelques uns d'entre eux souffrent de déficits flagrants à même de les écarter de leurs objectifs. Le foyer féminin Almatar à Errachidia, reste un exemple, parmi 10 centres de promotion féminine de cette province, qui souffre d'un manque flagrant en équipement d'apprentissage, un locale minuscule qui ne peut supporter l'afflux des femmes et des jeunes filles venues des environs pour apprendre un métier permettant un revenu stable pour des familles dans leur majorité, pauvres et analphabètes. Directrice de ce foyer, Khayra Mezouar indique que « cet établissement représente un refuge inéluctable pour les femmes aux foyers qui le fréquente depuis le début de chaque année scolaire et ne ménagent aucun effort pour produire et créer, sauf que le problème de la commercialisation des produits artisanaux demeure le seul entrave pour le développement de ce secteur, sans oublier bien sur la pénurie des outils de travail qui font presque défaut dans la plupart des foyers ». Les solutions consistent bien sur en une sollicitude de la part des autorités, des collectivités, une manière qui pourrait l'aider à s'acquitter à bien de ses missions. Aziz Lâafou Erfoud Séminaire “Ksour et Casbahs, un patrimoine en devenir” Le séminaire international “Ksours et Casbahs, un patrimoine en devenir” aura lieu les 10 et 11 juin à Erfoud, a annonce mardi le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace. Ce rencontre, qui sera présidée par M. Ahmed Taoufiq Hejira, ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, vise à “vulgariser la richesse du patrimoine caché dont jouit le Maroc”, indique un communiqué de ce département. Cette rencontre ambitionne également d'offrir un cadre de réflexion sur la valorisation de ce patrimoine et sa réhabilitation en tant que grande tradition architecturale et urbaine durable, faisant converger les efforts d'instances étatiques et privées, nationales et internationales. Selon la même source, le séminaire constitue aussi l'occasion d'échanger les expériences relatives à la sauvegarde, réhabilitation, revitalisation et mise en valeur du patrimoine national. travaux de la rencontre se dérouleront en trois panels traitant des thèmes “le patrimoine, empreinte de l'Humanité”, “Des témoignages et des perspectives”, “patrimoine et formation”. Par ailleurs, il sera procédé en marge de cette rencontre à la signature d'une convention entre l'ENA et la Faculté polydisciplinaire d'Errachidia, outre des visites à des sites dans la région. Contre le black-out de la province d'Errachidia Les potentialités médiatiques régionales de la province d'Errachidia se plaignent depuis des mois contre l'absence d'une cellule de communication au sein de la province d'Errachidia. Un manque de volonté et de prise de conscience du rôle de la presse dans l'accompagnement de la chose locale. Le forum des médias qui veut contourner cet obstacle a voulu expliquer cette situation aux responsables de la province, en vain. Le gouverneur de la province n'a jamais répondu positif à l'initiative du Forum. « Certains responsables se plaisent de l'absence des gens de la presse, craignant la mise de la lumière sur un certain nombre de dossiers dans la province et veillent à ce que tout se passe en catimini », indique un membre dirigeant du Forum, qui ajoute que cette culture est dépassée dans le Maroc d'aujourd'hui. Alors que dans d'autres provinces, les sessions normales des conseils provinciaux et municipaux connaissent une présence de la presse, dans le but d'accompagner médiatiquement les projets et politiques mises en œuvre dans la province, à Errachidia, le souci des responsables reste de ne pas alerter la presse. Et seuls ces responsables en savent le secret. A-A Brèves PPS/Réformes politiques Le Secrétaire Général du Parti du Progrès et Socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, anime ce samedi à Errachidia, une rencontre autour du thème « Les réformes politiques et constitutionnelles ». L'intérêt de cette rencontre qui verra la présence des acteurs politiques, syndicaux et médiatiques de la province, sera centré également sur le thème de la régionalisation. Une rencontre similaire a été organisée vendredi à Rissani par la section locale. Ouarzazate/ONDA Le nombre de passagers ayant transité par l'aéroport international d'Ouarzazate a atteint 33.189 à fin avril 2011, affichant une augmentation de 5,12 pc par rapport à la même période de 2010 (31.571 passagers). Selon un rapport de l'Office national des aéroports (ONDA), cette hausse s'explique par une progression de 22,64 pc du nombre des passagers des vols réguliers nationaux, qui ont été de 22.413 à fin avril dernier contre 18.274 une année auparavant. 67 pc des passagers ont opté pour les vols réguliers nationaux, précise le rapport, relevant, toutefois, une baisse du nombre des passagers sur les vols réguliers internationaux (-5,97 pc), les vols de transit (-65,69 pc) et les vols charters (-22,69 pc). D'autre part, le fret a accusé un recul de 31,91 pc durant les quatre premiers mois de 2011, chutant de 3.616 kg à 2.462 kg. FST/oeuvres sociales Dans le cadre des missions de l'Office National des Œuvres Universitaires Sociales et Culturelles, Notamment celles relatives à la couverture sanitaire, et aux domaines sociaux, culturels et sportifs, l'ONOUSC a diffusé un questionnaire à un certain nombre des étudiant(e)s de la Faculté des Sciences et Techniques d'Errachidia pour permettre aux spécialistes de définir leurs besoins sanitaires et pour faire participer les étudiants à l'élaboration des programmes susceptibles d'améliorer les prestations des autres domaines déjà cités. Sur la base des données obtenues, des cartes de prestations sociales seront établies au profit des étudiants. Ouarzazate/Justice Une cérémonie d'installation du président du tribunal de première instance d'Ouarzazate, Brahim Ben Tazart, et du procureur du Roi près cette cour, Abdelaziz Naji, a eu lieu mercredi lors d'une séance officielle au siège du tribunal. Les deux nouveaux responsables ont exprimé, à cette occasion, leur fierté de la confiance royale, précisant être pleinement conscients de la responsabilité qui leur incombe. Ils ont affirmé qu'ils veilleront à s'acquitter de leurs missions, conformément aux orientations royales contenues dans les discours du Souverain du 20 août 2009, d'octobre 2010 et du 9 mars 2011, estimant que leurs contenus constituent une feuille de route pour la réforme de la justice.