Le Théâtre national Mohammed V accueille, jeudi 9 juin à 19h30, la cérémonie de remise du prix du Ziryab des Virtuoses, un évènement qui coïncide avec le 10ème anniversaire du Comité national de la musique. Hommages et autres consécrations seront également discernés à des sommités artistiques à cette occasion. Le Prix du Ziryab des Virtuoses est l'une des récompenses musicales les plus prestigieuses au niveau national ayant acquis ses lettres de noblesse au fil des éditions. Remis chaque année, il gratifie les talents distincts qui ont réussi à se pourvoir gloire et notoriété artistique assorties d'un succès confirmé de leurs merveilles pépites musicales. Cette année, le prix du Ziryab des virtuoses revient au luthiste Driss El Malouni. C'est dans la capitale de Souss qu'il s'énamoure de la musique. Sa carrière est une péripétie au long cours et une succession de défis qu'il a toujours réussi à vaincre. Il s'est imprégné à fond des rythmes du terroir avant de se lancer à la découverte d'autres genres. Muni d'une formation académique en musique conjuguée d'une série d'expériences, Driss El Malouni s'est forgé son propre univers musical loin des sentiers battus et des rythmes consommés. En pur créateur insatiable, il tente, au fil de son ascension artistique, d'autres latitudes en côtoyant les musiques du monde, tel le jazz. Et pour affûter davantage ses connaissances musicales, il côtoie des artistes de renom à travers le monde comme Keyvan Chemirani de l'Iran, Jordi Saval de l'Espagne, de l'Italie CarloRizzo, Calude Tchamitchain de l'Arménie. De l'ensemble de ces essais ressort un talent intense et des merveilles musicales invraisemblables. Sa carrière est jalonnée de récompenses à plusieurs reprises. La soprano Samira Kadiri sera également à l'honneur. Elle recevra la Médaille d'Or du mérite. Elle vient de gagner le Grand Prix des Prix littéraires Naji Naaman 2011. Son parcours révèle le charisme et la ténacité de cette chanteuse, élue « Femme créatrice » par le Lobby Européen des femmes en 2007. Musicienne, chanteuse et comédienne, elle est pétrie de talent prolixe et éclectique. Dès son jeune âge, elle s'est abreuvée de la musique soufie avant d'embraser les mélodies arabes classiques, son fer de lance. Elle a également contribué à des créations plurielles aux côtés du groupe Arabesque Camerata et l'ensemble Télémaque de Marseille. Ce n'est pas pour rien qu'elle reçoit le Prix Al Farabi pour la musique antique en 2008 et celui de« Art-Sciences-Lettres » à Paris en 2010. Le Comité National de la musique accorde le trophée de la World Music Arab à Nasr Megri. Né dans une famille d'artistes, il est l'héritier du répertoire des artistes Megri et le gardien de temple de cette légende des années 60 à laquelle il introduit sa propre empreinte. Avec des musiciens de différents continents africains, il crée le groupe à succès «Africa vision». Et pour conclure en beauté, un hommage particulier sera rendu à une artiste exceptionnelle. Ghita Khamlichi, la jeune plasticienne, qui a subjugué le public par sa création étonnante. Elle sera au rendez-vous à cette occasion. Celle, passionnée par la musique, a réussi à transplanter invraisemblablement des morceaux de musique sur ses toiles comme pour les immortaliser. Ses choix de musiques très recherchés témoignent d'une lucidité et une connaissance rare et approfondie chez la génération de son âge. Elle s'inspire de Cesaria Evora, Ray Charles, Ravi Shankar et autres.