C'est parti pour la sélection marocaine new look des joueurs locaux de football. Elle a disputé son premier match amical, mercredi, au nouveau stade international de Marrakech, face à son homologue du Botswana. Terminé sans vainqueur ni vaincu, ce match s'inscrit dans le cadre de la préparation de l'équipe marocaine pour le prochain championnat d'Afrique des nations des joueurs locaux (CHAN 2013). Les deux buts du match Maroc - Botswana ont été marqués sur balles arrêtées. Le Maroc a ouvert le score sur penalty dans le temps additionnel de la première mi-temps par Hassan Taïr et le Botswana a réagit en seconde période par Moemedi Moatlhaping, également sur pénalty. Ce premier test de l'équipe locale du Maroc sous la houlette du sélectionneur national Eric Gerets est passé inaperçu. Personne n'a jugé utile de se déplacer au terrain ni même suivre le match sur la télé après la piètre prestation de Chammakh et compagnie à Annaba. Le match de Marrakech, lui aussi n'a pas failli à la règle. Il n'a pas tenu ses promesses sur le plan technico-tactique ni celui de combativité et efficacité. Seuls les deux buts sont à signaler lors de cette partie monotone. L'équipe marocaine sensée pratiquer un jeu offensif a certes dominé mais seulement au milieu du terrain. Eric Gerets a opté pour un seul attaquant en pointe, Hassan Taïr. Il a pratiquement refait le même choix tactique que celui pratiqué à Annaba par les Lions de l'Atlas battus par l'Algérie sur un petit but marqué dans les cinq premières minutes. Avec un seul joueur isolé en attaque, Chammakh favorisé par Gerets bien qu'il manque de compétitions, l'équipe nationale n'a pu remonter le score tout au long des 85 minutes qui restaient encore à jouer Pour l'équipe nationale locale, sans ce penalty marqué dans un temps décisif du match (fin de la première mi-temps), on ne voyait pas comment elle pourrait visiter les filets, sans un travail concluant à travers de combinaisons effectuées sur tous les compartiments, la défense et le milieu avant d'arriver en attaque. C'est ce qui a été constaté, encore une fois, au sein de l'équipe locale qui jouait pourtant un match amical, un match où les locaux marocains auraient dû « s'amuser » et tester leurs valeurs techniques et leurs capacités offensives face à une modeste sélection africaine. C'est dire que le championnat national manque cruellement de joueurs locaux à la hauteur pour constituer une équipe nationale capable de se qualifier au troisième CHAN en 2013 après avoir raté les deux premières éditions en 2009 et 2011. Une remarque à ne pas négliger pour clore cet autre examen raté par le coach Gerets. Parmi les joueurs sélectionnés de l'équipe nationale locale, on trouve Hassani Taïr, le sociétaire du Raja suspendu par son club jusqu'à nouvel ordre. Taïr auteur d'un comportement scandaleux à Bamako, à la veille du match capital que le Raja a perdu contre le Stade Malien en aller de la Ligue des champions, revient mais chez les locaux pour marquer le seul but. Gerets, semble-t-il, n'a pas encore trouvé l'oiseau rare. Peut-être que s'il a fait appel à l'ami intime de Taïr, Mohcine Metoualli qui est également suspendu par le Raja pour le même motif, mais seulement pour deux matches ferme et onze en sursis, Eric Gerets aurait pu faire l'essentiel avec ces deux joueurs mal-aimés par leurs fans… La discipline doit l'emporter avant tout. Les joueurs indisciplinés n'ont de place ni dans leurs clubs ni en équipe nationale. Gerets et les responsables du football marocain d'aujourd'hui doivent s'inspirer des dirigeants d'hier. On se souvient de l'affaire Redouane Allali renvoyé de l'équipe nationale qui se préparait à Agadir pour jouer un match amical sous les auspices de l'entraîneur Henri Michel, au début de l'an 2000. A l'époque, Allali était suspendu par son club, le WAC, pour indiscipline envers l'entraîneur de l'équipe wydadie de l'époque, Baddou Zaki. Qu'en pensent Gerets et ses dirigeants… ?