Championne du monde en titre, l'Italie tentera de conserver sa couronne mondiale à l'occasion de sa 16è Coupe du monde de football en Afrique du sud (11 juin-11 juillet), d'autant qu'elle a hérité d'adversaires (groupe F) à priori à sa portée, à savoir le Paraguay, la Slovaquie et la Nouvelle-Zélande. La Squadra Azzura table sur son expérience Seule sélection avec le Brésil à avoir remporté ce trophée à deux reprises d'affilée (1934 et 1938), la Squadra Azzura quarduple championne du monde, entamera ces joutes dans la peau de grand favori et table sur l'expérience et la maturité de ses joueurs. Le style de jeu italien, une des références du football mondial tant au niveau des clubs, tels que l'Inter et l'AC de Milan, l'AS Rome ou encore la Juventus, ou à travers l'histoire riche de sa sélection en coupe du monde et en Euro, reste fort de son schéma défensif et le recours aux contres assassins. Ses adversaires sont d'ores et déjà prévenus: jouer d'une manière ouverte contre les Italiens est synonyme d'un suicide. Dans les cages, le grand Gianluigi Buffon (31 ans) garantit une assurance vie pour sa défense, l'une des meilleures au monde, conduite par le capitaine Fabio Cannavaro (36 ans), un des rares défenseurs sacrés meilleur joueur au monde (2006). En phase des qualifications européennes, l'équipe avait survolé son groupe après huit succès en autant de rencontres. D'aucuns estiment, en revanche, que le tirage au sort était clément pour les champions du monde, placés dans un groupe comprenant des équipes peu assidues à faire partie des qualifiés pour le mondial (Chypre, Géorgie, Bulgarie, Monténégro et Eire). Mettant leur titre en jeu, les Italiens, éliminés en quart de finale de l'Euro-2008 face au futur vainqueur (Espagne), doivent cravacher dur pour espérer vraiment conserver leur titre mondial et rééditer l'exploit du siècle écoulé (champions du monde en 1934 et 1938). Leur entraîneur, le grand stratège Marcello Lippi, en poste depuis juin 2008, table sur la grande expérience de ses joueurs et aspire à leur inoculer le chromosome de la gagne. Certes, les joueurs formant l'ossature de la Squadra disposent d'un grand talent et ont fait preuve de grande maturité tout au long des qualifs, mais les jeunes joueurs du Calcio éprouvent du mal à s'imposer et à prendre la place des ces mastodontes trentenaires, la quasi-totalité des champions du monde en 2006 devant faire le voyage en Afrique du sud. Cependant, ce groupe F peut dissimuler des surprises, étant donné qu'il comprend, outre le Paraguay, devenu un habitué de ce mondial, deux autres équipes peu connues par la Squadra et qui n'envisagent nullement d'aller en Afrique du sud en promenade de santé. Le Paraguay pour franchir la barre des huitièmes Disputant leur huitième phase finale, la quatrième d'affilée, les «Albirrojos» visent l'exploit de franchir pour la première fois de leur histoire les huitièmes de finale d'une Coupe du monde. Fort du travail assidu et responsable des joueurs et de toutes ses composantes, cette équipe est décidée de faire mieux que les huitièmes de finale atteints en 1986, 1998 et 2002, même si elle sera privée des services d'un de ses meilleurs attaquants, en l'occurrence Salvador Cabanas, meilleur buteur des éliminatoires. Le malheureux Cabanas avait été attaqué fin janvier dernier à Mexico et avait pris une balle en pleine tête et est toujours hospitalisé dans un centre de rééducation neurologique. Dirigé par l'Argentin Gerardo Martino, le Paraguay semble le mieux placé pour postuler au deuxième billet de qualification dans ce groupe, en s'appuyant sur des joueurs talentueux qui évoluent pour la plupart en Europe, à leur tête le vétéran Roque Santa Cruz (Manchester City), pourtant absent pendant la majeure partie des qualifications. Seront suivis également d'autres éléments qui ont montré toute leur classe lors des qualifications, parmi eux Paulo Cesar Da Silva (Sunderland), Santana (Wolfsburg), Antonio Valdez (Dortmund) et Oscar Cardozo (Benfica). La Nouvelle-Zelande, 28 ans après Les «All Whites» sont de retour sur la scène mondiale 28 ans après leur dernière apparition aux phases finales de la Coupe du monde. Leur dernière participation remonte en effet au Mondial-1982 en Espagne. Sacrés champions d'Océanie en 2008, les Néo-zélandais ont disputé la Coupe des Confédérations pour leur première visite en Afrique du sud, avant d'y retourner pour les choses sérieuses à partir du 11 juin prochain. Lors des qualifications océaniennes, ils ont rendu une bonne copie en remportant leurs cinq premiers matches, avant l'unique défaite face aux Iles Fidji (2-0, 0-2), un parcours parfait qui ne leur a pourtant garanti qu'une demie place au Mondial-2010. Onze mois plus tard, ils ont poinçonné la seconde moitié de leur billet en battant le Bahreïn en match barrage intercontinental (0-0, 1-0), privant au passage le football arabe d'un second représentant au Mondial-2010 après l'Algérie. Mais à l'approche du Mondial, les joueurs néo-zélandais, qui évoluent en majorité au sein du championnat local ou en Australie, se sont trouvés hors saison, ce qui signifie qu'ils sont physiquement inférieurs et moins préparés que leurs concurrents. En Afrique du sud, les «All Whites» parviendront-ils à franchir le premier tour, à même de gagner la confiance des téléspectateurs néo-zélandais beaucoup plus fans des «Black Whites» (sélection de rugby). Pour se faire, ils seront logés dans un établissement luxueux, le plus cher camp de base des 32 sélections qualifiées. La Slovaquie pour confirmer La Slovaquie disputera sa première Coupe du monde depuis sa séparation en 1993 de sa voisine la République tchèque et l'épopée glorieuse de la sélection de l'ex-Tchécoslovaquie qui faisait peur aux grandes nations de football. Les Slovaques entameront donc ces joutes avec un palmarès vierge mais avec une grande ambition d'écrire les premières lignes de l'histoire du football dans le pays, sous la houlette de l'entraîneur Vladimir Weiss, conscient de la lourde mission qui lui incombe (en poste depuis juin 2008). Lors des qualifications, ils ont terminé premiers de leur groupe devant la Slovénie, la Pologne et la République tchèque. Un succès mérité du à une grande discipline, une persévérance acharnée et un respect à la lettre des consignes de l'entraîneur. Et c'est avec ce même rythme et cette même philosophie qu'ils comptent aborder le Mondial-2010 afin de confirmer leur belle prestation. Grands outsiders dans leur groupe, les Slovaques auront à coeur de déjouer les pronostics et pourraient ainsi créer la surprise et causer de véritables problèmes à leurs adversaires.