Dernière ligne droite dans la mise en œuvre de l'agenda gouvernemental en matière d'égalité des sexes 2011-2015. Les grandes lignes de ce projet ont été présentées jeudi au Conseil du gouvernement par la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Nouzha Skalli. Il s'agit d'un projet extrêmement important pour le pays qui a connu des réformes considérables pour promouvoir les droits de la femme. Ces réformes s'articulent notamment autour du code de la famille, les politiques mises en place pour la lutte contre les violences à l'égard des femmes, le code de la nationalité et la promotion de l'égalité en général dans les domaines politiques et économiques. Pour accompagner ces importantes réformes et avoir des résultats concluants, il faut mettre en place des outils assurant la culture de l'égalité au sein des différents domaines. C'est l'ultime objectif de l'agenda gouvernemental en matière d'égalité des sexes 2011-2015. La tâche demande une convergence des efforts avec l'implication des différents départements gouvernementaux et autres acteurs de la société pour lutter contre les discriminations et promouvoir l'égalité dans neuf domaines prioritaires à travers une centaine de mesures. Les domaines prioritaires s'articulent autour de : 1) l'ancrage institutionnel de l'égalité de genre ; 2) l'accès équitable et égal des filles et des garçons à un système éducatif de qualité et qualifiant ; 3) l'accès équitable aux services de santé ; 4) l'accès équitable aux infrastructures de base nécessaires ; 5)l'accès équitable aux droits civils ; 6) l'accès équitable des femmes et des hommes aux postes de prise de décision électifs et dans l'administration ; 7) la lutte contre les inégalités basées sur le genre dans le marché de l'emploi et le travail ; 8) la lutte contre la pauvreté et les différentes formes de vulnérabilité subies ; 9) la lutte contre les stéréotypes sexistes dans l'éducation, la culture et les médias. Ce programme, avait déclaré la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, sera soutenu financièrement par l'Union européenne. Et pour assurer son avancement et sa meilleure mise en œuvre sur le terrain, une évaluation et un suivi périodique seront effectués. Lors du conseil de gouvernement de jeudi, Nouzha Skalli a souligné «la nécessité d'activer la coordination au sujet de cet agenda, d'œuvrer à son aboutissement à travers la mise en place de mécanismes conjoints d'orientation, de coordination, d'évaluation et de suivi, la création d'un système informatique commun relatif à l'application de l'agenda gouvernemental tout en veillant au renforcement des capacités humaines et matérielles des organismes chargés de son suivi».