Le Conseil de gouvernement a adopté jeudi 17 mars l'agenda gouvernemental pour l'égalité des sexes 2011-2015. Lutte contre les inégalités dans le marché de l'emploi et diffusion de la culture de l'égalité figurent parmi les domaines prioritaires. Le Maroc est résolument engagé à promouvoir l'égalité des sexes et à garantir une meilleure protection des droits des femmes. Jeudi dernier, le Conseil de gouvernement a adopté l'agenda gouvernemental pour l'égalité des sexes 2011-2015. Coordonné par le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, en concertation avec 25 départements ministériels, cet agenda vise à réduire les inégalités entre les deux sexes sur le plan économique, politique et social. Contacté par ALM, Nouzha Skalli, ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité souligne que «Cet agenda qui a été le fruit de 2 années de travail constitue un plan d'action national cohérent avec des indicateurs d'évaluation. Il coïncide avec les objectifs du millénaire pour le développement». Cet agenda s'article autour de 9 domaines prioritaires, 30 objectifs stratégiques et 100 mesures pour l'égalité entre hommes et femmes. Le premier domaine prioritaire a trait à l'ancrage institutionnel de l'égalité de genre. Autrement dit, à la mise en place de mécanismes de pilotage et de suivi de l'agenda. «Une commission interministérielle réunissant les 25 départements concernés se réunira annuellement pour évaluer la mise en œuvre des mesures qui ont été prises ( les lois qui ont été adoptées, vérifier si les pourcentages fixés ont été atteints …). A cet organe, il faut aussi relever la mise en place d'un observatoire d'égalité. Un guide qui constitue un mode d'emploi de cet agenda est en cours d'élaboration », affirme Mme Skalli. Parmi les autres domaines, figure l'accès équitable des filles et des garçons à un système éducatif de qualité et qualifiant. L'objectif étant de généraliser et d'atteindre un enseignement de qualité et ce à travers un accompagnement social. En troisième lieu figure l'accès équitable aux services de santé. «Il s'agit à ce niveau de lutter contre la mortalité maternelle et infantile mais aussi d'assouplir la législation en matière d'interruption des grossesses», relève la ministre. Le quatrième et cinquième domaine ont trait respectivement à l'accès équitable aux infrastructures de base (eau, électricité) et aux droits civils. S'agissant de l'accès équitable des femmes et des hommes aux postes de prise de décision élective et dans l'administration, il est question d'assurer aux femmes le tiers des sièges dans toutes les instances élues. Les autres domaines concernent la lutte contre les inégalités basées sur le genre dans le marché de l'emploi, la lutte contre la pauvreté et les différentes formes de vulnérabilité subies et enfin la diffusion de la culture de l'égalité et la lutte contre les stéréotypes. Rappelons que le Maroc reste confronté à des défis majeurs parmi lesquels figurent l'autonomisation économique et la lutte contre la pauvreté féminine, une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences ainsi que la lutte contre les pratiques discriminatoires.