A l'occasion de la journée internationale de la femme, l'Association Sportive et Culturelle de la Recherche Agronomique (ASCRA) et l'association « AL Moazara » organisent samedi 12 Mars 2011 un ensemble d'activités sociales. Ces manifestations sont initiées et coordonnées par une pléiade de femmes ayant différents profils (universitaires, enseignantes, pharmaciennes, médecins, cadres, fonctionnaires et autres). Les femmes œuvrant au sein des deux associations ont mis au point un programme riche et diversifié. Côté éducation et sensibilisation connaitra, un débat sur la Moudawana qui sera dirigé par le Pr. Yahya Bouarourou. Une table ronde sur « les femmes marocaines : acquis et défis » aura lieu avec la participation de plusieurs femmes de la société civile. Une séance de dépistage du cancer du sein sera organisée en collaboration avec la délégation du Ministère de la santé et l'association Lalla Salma de la lutte contre le cancer. Le programme comporte également des activités artistiques et culturelles, puisqu'une célébration, entièrement vouée à la femme, sera l'occasion de rendre hommage à l'actrice Naïma Lamcharki pour son dévouement au travail humanitaire et social. Cette journée connaitra également la participation de Noria Yacoubi, artiste peintre non voyante étudiante à l'université Hassan Premier de Settat. Les organisatrices appellent à la participation massive des femmes et des hommes pour assurer le succès des actions prévues le samedi 12 Mars 2011 au club de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) à Settat. Le doyen refuse la célébration du 8 Mars à la faculté des sciences Selon les organisatrices, le doyen de la faculté des sciences et techniques (FST) de Settat a initialement donné son accord aux femmes responsables de l'Association «El Majd» des fonctionnaires de la FST et de l'association «Al Moazara» pour la célébration de la journée mondiale de la femme le mardi 8 mars 2011 au sein de la faculté. Tout a été minutieusement préparé pour les circonstances : banderoles, affiches, invitations, etc… Mais début Mars, et pour des raisons injustifiables, le doyen changea d'avis et retira l'accord donné aux organisatrices. Face à ce refus, les femmes des deux associations dénoncent le comportement du doyen qui se situe aux antipodes du souffle de liberté que vit notre pays, sachant que les activités programmées ne peuvent que contribuer au rayonnement de la faculté et à la sensibilisation des milliers d'étudiantes de l'université Hassan Premier. D'autant plus que tout le monde est convaincu du rôle capital de la société civile et des ONG dans la sensibilisation et l'encadrement des citoyens, sachant que les associations restent les plus proches des préoccupations et de la vie quotidienne des gens. Ceci démontre encore une fois qu'en dépit des nombreux acquis civils et familiaux, la femme continue à être considérée par certains hommes comme une citoyenne de second ordre. Les lois changent certes, malheureusement, pas les mentalités. Et il nous faudra longtemps, très longtemps pour y arriver.