Après une soirée tragique, la ville de Fès a retrouvé son calme mardi matin. En fait, la capitale spirituelle a été lundi soir, le théâtre de graves incidents. Selon nos sources, de violents affrontements ont eu lieu entre des jeunes manifestants et les forces de l'ordre dans des quartiers périphériques de la ville. Dans le quartier de Ouinet El Hejjaj, les autorités ont dû recourir aux bombes lacrymogènes pour disperser les protestataires. D'autres affrontements qui se sont déroulés jusqu'à une heure avancée de la soirée, ont été enregistrés sur l'axe routier reliant la municipalité de Immouzer à la ville de Fès. Nos sources affirment que des étudiants résidant dans la Cité universitaire de Sais ont tenté de barrer la route, ce qui a poussé les forces de sécurité à intervenir pour rétablir l'ordre public. Par ailleurs, d'autres confrontations ont eu lieu dans le quartier Lido entre forces de l'ordre et de jeunes étudiants alliés à des habitants. Cet incident a coïncidé avec la sortie des travailleurs de la zone industrielle Sidi Ibrahim. Durant toute la nuit, des ambulances ont sillonné les ruelles de la ville pour évacuer les blessées. Pour l'heure, aucun bilan n'a été fourni. Soulignons que dans l'après midi de la même journée, deux agences bancaires ont été saccagées dans le quartier Al Mariniyine. Une autre a été totalement incendiée par des fauteurs de troubles indique notre source. Et d'ajouter que l'arrondissement de police situé dans la zone 45 dans le quartier Al Mariniyine a été aussi la cible de certains jeunes qui sévissent parmi les contestataires. Ainsi, les services de sécurité ont procédé à plusieurs arrestations dont des mineurs qui ont été remis à leurs tuteurs. Aussi, des actes de vandalisme se sont produits dans des quartiers populaires, ont indiqué des sources policières. Précisons que dans l'après-midi de la journée de lundi, les responsables ont décidé la fermeture des collèges et lycées et arrêter les études pour éviter la casse, en attendant que les choses prennent leur cours normal Rappelons que déjà le lundi matin, des troubles ont été signalés dans les quartiers Bensouda, Hay Essaâda et l'arrondissement Fès-Médina. Les vitres de plusieurs voitures stationnées ont été brisées, des façades des cafés ont été entièrement détruites. Des actes qui ont paralysé toute l'activité commerciale de la ville. Rappelons aussi que dans la soirée du 20 février, des affrontements ont été enregistrés lors du match de football opposant la jeunesse El Massira et le Moghreb El Fassi. Des témoins ont affirmé que des voyous portant des armes blanches ont attaqués des citoyens…