Mostapha Lebraimi, membre du bureau exécutif du parti du Progrès et du socialisme (PPS), estime que la position du parti vis-à-vis de l'appel à la marche du 20 février est on ne peut plus claire. «Nous nous adhérons qu'aux mouvements politiques et sociaux organisés et responsables», déclare-t-il. Comme il affirme que la décision de l'annulation de cette manifestation par le mouvement « liberté et démocratie maintenant » est leur affaire et ne regarde que les parties concernées. Le militant du parti du livre explique, en même temps, que tout changement social et politique ne peut être l'affaire d'un réseau social comme Facebook, mais plutôt le résultat d'un processus social et politique tenant compte de plusieurs aspects, en l'occurrence le rapport de forces entre toutes les composantes sociales et politiques et d'une action organisée et concertée avec des objectifs bien précis. Le militant socialiste rappelle que ce processus de réformes a déjà démarré depuis 1994. Lequel a, certes, connu des avancées mais aussi des reculs et des déviations. Il a abouti, explique-t-il, à la mise en place de l'alternance avec le gouvernement Youssoufi en 1998. Cependant, indique-il, des régressions ont été enregistrées à partir de 2007 notamment sur le plan électoral ponctué par le recul de la participation citoyenne. Cela requiert, de ce fait, la mise en œuvre d'un chantier de réformes qui s'impose et susceptible d'aboutir à un changement politique, économique et social garantissant la stabilité du pays et conduisant vers le progrès requis, note-t-il. Mostapha Lebraimi souligne, par la même occasion, la conjoncture politique particulière que connaît le Maroc marquée par les efforts consentis pour la défense de l'intégrité territoriale. «Il ne faut pas oublier que le Maroc est en guerre de libération pour sauvegarder son intégrité territoriale qu'il faut tenir en compte», signale-t-il. Ceci étant, ajoute-t-il, il n'y a que l'action politique organisée et responsable qui peut aboutir à des réformes positives. «Si on veut garantir la participation citoyenne et concrétiser le processus de réformes, il est certain que les uns et les doivent consolider l'action des partis politiques en préconisant un militantisme responsable», assure-t-il Cela n'empêche, enchaîne-t-il, que les mouvements sociaux expriment un besoin réel et des revendications légitimes. Sur un autre volet, le militant du PPS estime qu'à l'image de leur soutien aux mouvements de protestation, les Etats-Unis et l'Occident auraient dû accorder la même solidarité aux Palestiniens dans leur combat quotidien pour leurs droits et la suppression des colonies israéliennes au lieu d'observer le mutisme total face aux revendications légitimes de ce peuple.