Ouarzazate entend jeter un regard sur ses origines africaines. Avec «Azalay», le festival dont la 1ère édition aura lieu du 21 au 23 avril prochain, est la voie propice pour cette cité déjà célèbre comme un lieu de tournage de grandes productions cinématographiques, d'épouser les rythmes et notes musicales africaines. Pour les organisateurs, en l'occurrence, la province d'Ouarzazate et de la fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable, cette manifestation qui est dédiée principalement à la culture et aux musiques d'Afrique, se veut comme un nouvel événement qui vient enrichir le paysage culturel du Maroc et du continent africain. Carrefour de toutes les caravanes commerciales se dirigeant autrefois au grand Sahara, pour arriver à Tombouctou, Ouedenni et le Ghana, Ouarzazate entend aussi jouer le rôle de réceptacle musical de ces rythmes qui font toujours vibrer ses populations. Fini le commerce caravanier, les intervenants culturels peuvent cependant revivifier l'histoire à travers des événements culturels de cette trempe. Les organisateurs ont ainsi prévu des spectacles riches et variés, avec les prestations de plusieurs artistes africains qui sont à l'origine de nombreux styles musicaux ayant conquis le monde, tels que le blues, le jazz, le rock, le reggae, la bossa nova, la salsa, le hip hop et le rap. Autant de genres musicaux qui ne sont en réalité que des dérivés de tempos africains, même s'ils sont nés sur le sol américain ou ailleurs. Le festival Azalay sera l'occasion pour mettre en valeur les musiques africaines, comme il créera des espaces de dialogue entre musiciens et intellectuels de toute provenance, mais aussi entre professionnels de la musique. Et comme la ville vibre sur le plan économique aux rythmes des flux touristiques, le déroulement du festival suscitera une dynamique dans les secteurs sociaux, économiques et culturels de l'ensemble du Grand Ouarzazate. En parallèle, le festival abritera un colloque académique sous le thème : Maroc-Afrique subsaharienne: quelle histoire et quelle culture en commun ?”, ainsi qu'un salon de produits du terroir et d'artisanat de la région de Ouarzazate et d'autres régions d'Afrique. Il s'agit bel et bien d'un produit singulier qui ne reproduit aucunement les thèmes déjà existants et qui par son innovation enrichit la gamme des festivals les plus prestigieux du royaume. Tinejdad : décès d'un enfant à la maison de jeunes Alwahda La maison des jeunes Alwahda à Ferkla Alouliya, Tinejdad, cercle de Goulmima, province d'Errachidia, a connu récemment sur le périmètre du terrain de sport polyvalent de cet établissement, le décès du jeune enfant « Soufiane Almoujoud ». La mort subite de ce lycéen est survenue à cause d'un infarctus. Ce triste incident ne doit pas passer inaperçu, d'autant plus que l'ambulance qui devait évacuer la victime à l'hôpital s'est attardé plus dune demi-heure, avant qu'elle ne vienne sur place. Plusieurs personnes témoins de ce malheureux incident déplorent aussi le comportement de l'un des médecins responsables qui ne répondait pas à son téléphone portable. Par ailleurs, il serait temps aussi de procéder à une régularisation et une légalisation de la pratique sportive dans les maisons de jeunes, qui se fait jusqu'à nos jours sans aucun règlement préalable ni une loi permettant de délimiter les droits et les devoirs des pratiquants ni de leur assurance. En outre, les maisons des jeunes de la province d'Errachidia ne disposent pas de cadres sportifs appropriés, à même d'apporter les premiers soins dans ce genre d'incidents. Si les établissements des jeunes dans cette province ne disposent pas de cadres sportifs, les pratiquants et associations de sports dans les maisons de jeunes ne sont pas non plus assurés. A-A Drâa Le chant de la Rasma : un art incarnant la vie quotidienne L'art de la Rasma est un genre poétique original. C'est l'une des constituantes du patrimoine oral des habitants de la vallée de Drâa. La poésie Rasma reflète les différentes facettes de la vie quotidienne des habitants : les aspects sociaux, économiques, affectifs, religieux ou politiques. Ainsi cet art oral reste une source inépuisable pour découvrir la société traditionnelle: les traditions, les croyances, les conflits, les mythes, les habits ou la langue … La Rasma est un poème populaire de langue arabe dialectale. Le poème appelé « Kalma = mot » est chanté en quatre mouvements : * El Mouguef : c'est le début du poème, un vers qui constitue le titre et aussi refrain ; * El Bayte : formé de 3 vers ayant une même rime ; * ENNAGARIA : c'est un vers de même mesure que le dernier vers du El Mouguef. Il est accompagné durant le chant d'un rythme joué sur le tambour ; * Ennawacha : deux vers concluant (le couplet) ayant la même mesure que El Mouguef. La chanson Rasma se fait de façon calme et sérieuse, son exécution n'est pas accompagnée de danse ou d'autres mouvements. Les chanteurs sont assis, le Cheikh tient le tambour et il est aidé par deux chanteurs qui reprennent le refrain (Ennagari et Ennawacha). Lorsque le poète chante Ennagari, il donne le rythme sur le tambour et les femmes interviennent par les youyous. Dafali My Mustapha Tafilalet : Le POT, un programme de développement durable prometteurLe Tafilalet souhaite valoriser son potentiel humain et naturel, et les projets de développement initiés vont certainement dans ce sens. Fin janvier dernier, Errachidia, capitale du bassin oasien au Ziz, a abrité les travaux du comité de pilotage du programme de développement territorial durable des oasis de Tafilalet (POT). Un programme qui entend miser sur ses propres moyens. Le comité de pilotage du POT qui a ainsi tenu sa rencontre annuelle sous la présidence de Abdesalem Misbahi, secrétaire d'état auprès du ministre d'habitat de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace, chargé de l'urbanisme, s'est débattu sur tous les axes avec des acteurs locaux et nationaux, principaux partenaires du programme, citoyens du grand Tafilalet. L'heure était tout simplement à une évaluation, question aussi de croiser les différents regards sur le bilan des réalisations de 2010, les échecs et les actions à mener en 2011. Les initiateurs de ce projet ont saisi cette opportunité pour ériger ce rendez-vous en une occasion pour conjuguer réellement les efforts es différents acteurs autour d'une même vision, une même démarche afin d'intégrer leurs actions dans un projet collectif qui permettrait un gain en temps, en moyens et en énergie. La seule chose qui ferait défaut, selon beaucoup d'observateurs, reste cette question de suivi, d'accompagnement, mais aussi cette absence de synergie entre différents projets agissant sur le même territoire et parfois sur la même thématique !!! Cependant et sur le plan théorique, les organisateurs en sont totalement conscients. Ils soulignent ainsi que l'intégration des politiques et des actions est la clé du développement de tout territoire. D'ailleurs, le POT a été pensé et mis place sur la base de cette conviction qui devient aujourd'hui une exigence d'une extrême urgence pour réussir le pari du développement de ce territoire qui constitue un extraordinaire gisement de richesse. La question semble plus délicate, lorsqu'on agit dans ce genre de territoire, où la richesse naturelle, cache mal cette richesse ethnique, humaine, culturelle, linguistique et coutumière. Un diagnostic territorial réalisé par la direction de l'aménagement du territorial avait soulevé l'importance de mettre plus de lumière et porter plus d'intérêt et de soutien à un patrimoine commun des marocains, un patrimoine qui incarne une histoire, une culture, un savoir-faire et un savoir vivre avec un milieu naturel vulnérable. Les oasis, dans leurs sens naturel et humain, restent donc un repère indéniable. Appuyer, valoriser et rendre au Tafilalet son apogée passe inévitablement par ses oasis. Tous les ingrédients sont là pour rehausser ce territoire à la place qu'il mérite. Outre la richesse architecturale qu'incarnent les Casbah et Ksour, l'on compte cette histoire millénaire de nos ancêtres, ces palmeraies productives des meilleures dattes (al majhoul) qui s'accroissent du fait de la politique Maroc Vert, des paysages qui fascinent tout visiteur et un système ingénieux de drainage des eaux sous-terraines (khettars » qui témoigne du savoir faire des hommes de Tafilalet. Parmi les outils que comptent développer le ministère, l'on cite un levier de financement baptisé «fonds de développement rural» et ce, dans une logique d'orienter les efforts vers un soutien de l'économie locale et à la préservation du patrimoine. Dans ce sens, l'étude sur le projet de l'écomusée des khettara fera l'objet d'une présentation de cette rencontre. Ce projet qui rentre dans le cadre de la route Majhoul contribuera au développement de l'écotourisme dans les oasis du Tafilalet. La réhabilitation du patrimoine architectural, le développement de l'écotourisme, l'encouragement de nouvelles techniques de plantation des palmiers dattiers, la rationalisation de l'usage des eaux d'irrigation feront certainement le bonheur d'une population qui ne veut qu'optimiser son mode de vie au maximum. A-A Pour promouvoir l'activité de l'escalade dans les gorges d'Amellagou Dans le cadre du plan national pour le développement des produits de niche, des efforts se déploient pour mettre en œuvre un plan d'action pour le développement et la promotion de l'activité de l'escalade dans les gorges d'Amellagou. Mis en place par la SMIT (Société marocaine d'ingénierie touristique), la délégation du tourisme d'Errachidia et les partenaires de ce projet, ce projet fera l'objet d'un ensemble d'interventions et d'actions phares dont la professionnalisation, infrastructures et sécurité, et la promotion. Le site d'Amellagou constitue l'un des trois meilleurs sites dans le monde au niveau de cette activité. Il présente ainsi des atouts importants pour le développement de l'activité de l'escalade. Sur le plan socioéconomique, le projet prévoit la création de 260 voies en plus des 140 voies déjà existantes, A-A