Pour le PPS, les alliances politiques ne peuvent se faire pour le moment en tous les cas, qu'avec les formations politiques relevant de la gauche. Ceci est un principe pour le parti. C'est ce qui ressort des déclarations de Said Fekkak, secrétaire général de la Jeunesse socialiste et membre du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme. Al Bayane : Le PPS s'est dit ouvert en ce qui concerne de possibles alliances avec les autres formations politiques dans le pays. Selon-vous, ces alliances seraient-elles envisageables avec tous les partis sans exceptions ? S. Fekkak : Du point de vue idéologique et logique, notre parti ne peut opérer des alliances qu'avec les partis de gauche. Le premier allié du PPS est la gauche. Après, vient la koutla démocratique et la majorité gouvernementale. Néanmoins, le PPS peut, s'il juge cela nécessaire et bénéfique pour le champ politique national, s'allier avec d'autres partis. Après 2012, nous pourrons envisager une nouvelle stratégie en la matière, en parfaite osmose avec la réalité sociétale et politique qui pourrait apparaître après cette échéance électorale. - Le 8ème congrès du PPS qui se tiendra à Bouznika du 28 au 30 mai prochain, aura pour thème «vers une nouvelle génération de réformes». Sur le volet politique, quelles sont les réformes dont a besoin le paysage politique dans notre pays, afin de rapprocher encore plus la classe politique des citoyens et surtout pousser les jeunes à reprendre confiance en la politique et s'y intégrer profondément ? - Le thème «nouvelle génération de réformes» n'est pas une propriété du PPS. Ce slogan constitue un but auquel le Maroc tout entier veut adhérer. Depuis le gouvernement d'alternance dirigé par El Youssfi, le pays a concrétisé diverses réformes aussi bien dans le domaine sociétal à travers le nouveau code de la famille, que celui économique avec les différentes réformes et aussi en ce qui concerne le champ culturel à travers la création de l'Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM). Après 2007, nous avons constaté que ces réformes ont été épuisées. C'est ainsi que nous demandons et oeuvrons pour une nouvelle génération de réformes qui engloberaient tous les aspects de la vie du citoyen marocain. Nous avons besoin de réformes politiques, constitutionnelles (en concertation avec S.M le Roi). Nous devons également poursuivre le rythme des réformes entreprises jusqu'à présent afin de préserver les acquis du Maroc en matière de développement. Aussi, et c'est là un point très important, il est plus que jamais demandé, de donner de la crédibilité aux institutions politiques vis-à-vis des citoyens et spécialement les jeunes et leur démontrer que la politique dans le Royaume du Maroc a changé et n'est plus ce qu'elle était dans le passé. - Il a été question d'un nouveau pacte politique. De quoi s'agit-il exactement ? L'idée d'un nouveau pacte politique est venue après le forum national du PPS il y'a 3 années de cela. L'esprit du pacte est qu'il soit donné un souffle nouveau et novateur au champ politique dans notre pays. Comme je l'ai mentionné tout à l'heure, nous parlons là d'une série de réformes qui toucheraient tous les secteurs, à savoir le champ politique et sa crédibilisation vis-à-vis des citoyens, des réformes économiques qui donneraient de l'importance aux secteurs public et privé dans les domaines de l'enseignement, de la santé et autres. Et enfin la consolidation du contrat social entre l'Etat, les employeurs et les syndicats, sans porter atteinte à l'esprit et à la raison d'être de l'entreprise qui consiste en la création d'emplois durables et préserver les droits des travailleurs et fonctionnaires.