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Entretien avec My Abderrahman Drissi, président du conseil d'Ouarzazate : Notre regard est désormais orienté vers le futur
Publié dans Albayane le 09 - 01 - 2011

Ouarzazate entend s'ériger en un modèle pour les petites et moyennes villes. Elle s'est d'abord dotée de son plan stratégique de développement, en partenariat avec la société civile. Et les nouveaux responsables veulent épouser un mode de gestion fondé sur le professionnalisme.
Le président du conseil élu de la ville explique les contours d'une stratégie et étale « ses » projets. Entretien :
Cela fait près d'une année et demie que vous êtes aux commandes de la municipalité, quels sont vos chantiers ?
Il est certes très tôt de parler de réalisations, mais nous pouvons d'ores et déjà évoquer une vision qui permet de parcourir un mandat assez satisfaisant. L'approche est donc importante à notre sens : Pas de projets sans études sérieuses et pas de planification sans démarche participative.
Et en plus de cela, veiller à la symbiose qui doit prévaloir entre le conseil élu et les autorités locales, en la personne du gouverneur de la province. D'où notre première action en l'occurrence l'élaboration d'un Plan stratégique communal de développement, en parfait partenariat avec la société civile et approuvé par le conseil en octobre dernier.
Ce qui est intéressant dans cette première phase est que tout le monde ou presque est convaincu que notre regard doit être orienté vers le futur.
Quels sont les grands axes d'intervention ?
L'on compte quatre axes d'intervention, à savoir la remise à niveau urbaine, le renforcement du tissu économique de la ville (tourisme et cinéma), du système architectural et de l'institution de la municipalité (gouvernance, coordination, ouverture et planification…). L'objectif stratégique est d'ériger la ville en un grand pôle touristique et cinématographique à l'horizon 2020.
Et sur le terrain ?
Jusqu'à maintenant on a déjà lancé une quinzaine de projets d'ordres économique, social, culturel, sportif … Sur le plan de l'infrastructure, on a lancé les projets relatifs à l'aménagement de 70 % de la voirie de la ville (34 M DH), la mise en place du réseau d'assainissement dans trois quartiers et le renforcement du réseau de quatre autres (15,5 M DH), la mise en place d'auto bloquant (16 M DH), la construction d'un ouvrage d'art reliant Ouarzazate à la commune rurale de Tarmigt (48 M DH), la mise à niveau de trois grandes avenues de la ville (Maghreb Arabe, Mohamed VI et Moulay Rachid) et la mise à niveau de la zone industrielle dédiée à l'accompagnement du mégaprojet de la centrale solaire d'Ouarzazate (16 M DH), ainsi qu'une nouvelle zone touristique de 40 ha dédiée à l'hôtellerie classée (résidentiels haut standing et un golf à 9 trous) et à un port de plaisance mitoyen du lac Mansour Dahbi.
Ce projet qui sera réalisé durant la période allant de 2011 à 2013, a fait l'objet d'une convention signée dûment entre la municipalité, Al Omran et le conseil provincial.
Et le volet socioculturel ?
Pour le volet social, l'on évoque la remise à niveau de l'hôpital provincial Sidi Hssayen (70 millions DH), la construction d'un nouvel hôpital régional (150 M DH), la municipalité a contribué avec un terrain d'une superficie de 44 ha, la construction de deux dispensaires de proximité.
Sur le plan culturel, l'année 2011 verra le début des travaux de la Kasbah de Taourirt à la faveur d'un montant de 12 M DH en partenariat avec la région et la DGCL, l'on parachèvement du complexe culturel et la mise en place de quatre musées, outre celui du cinéma qui est déjà existant (MiniRoche, Tapis, Savoir vivre oasien et Biodiversité).
Mais Ouarzazate a également besoin d'espaces verts, le jardin jouxtant la province, fin prêt il y a quelques années, reste toujours fermé aux populations ?
Effectivement, l'on a pensé à cette donne qui embellit davantage la ville, d'où notre initiative d'allouer 2 millions DH aux projets d'espaces verts, avec le concours de la DGCL qui a également promu d'accorder 6 millions de DH pour ces mêmes projets.
Et toute la ville bénéficiera du projet d'une ceinture verte qui sera lancé en cette année à la faveur d'une enveloppe de 70 millions DH.
Arts
La danse Aqallal, une danse séculaire du Drâa
La vallée du Drâa regorge de styles et d'expression artistique séculaires. Aqallal est l'une de ces danses les plus anciennes. Si la tradition orale attribue son origine à l'Andalousie, d'autres n'y voient qu'un art original. Elle est souvent interprétée par la même troupe qui joue la danse du sabre. Elle se différencie de la danse du sabre par la non-utilisation de l'épée et du daf, le rôle timide et très réduit de la femme, la longueur des poèmes chantés et sa monotonie (peu de mouvements). Alors que la danse du sabre est articulée autour du daf, Aqallal se construit essentiellement autour des applaudissements rythmés et des mouvements si limités qui suivent.
La danse Aqallal est exécutée par une troupe composée de 12 à 20 interprètes parmi lesquels une ou deux femmes. Les hommes sont rangés de face au coude à coude au milieu desquels se trouve le Cheikh. Les hommes portent des habits identiques : Djellabahs blanches, des turbans blancs et des babouches. La femme, quant à elle, porte un habit blanc : un qtib rouge (foulard), une Cherbia rouge. Elle met aussi un Mahdour, sorte de collier ornemental, en plus des bracelets et des chaînes sur la poitrine ; elle est chaussée de babouches rouges et porte une ceinture en laine. Son maquillage traditionnel, est à base du henné et de khol.
La danse Aqallal est basée essentiellement sur les applaudissements rythmés. Le spectateur apprécie à la fois la musique (la flûte, le bendir, la taârija), le rythme, la poésie ainsi que les mouvements dansants que seuls des gens habiles peuvent les reproduire. La chanson traite de plusieurs thèmes : local, national, religieux…
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Sud-est/entreprises
L'antenne du CRI du Souss Massa Drâa, basée à Ouarzazate a délivré quelque 31 certificats négatifs en novembre dernier pour la création de nouvelles entreprises dans les provinces d'Ouarzazate, Tinghir et Zagora. Dix certificats négatifs intéressent des entreprises relevant de la province d'Ouarzazate, 10 de la province de Zagora et 11 autres de la province de Tinghir, indique un rapport du CRI.
Zagora/Poésie
La célébration de la journée internationale de la poésie sera marquée, cette année, par l'organisation de la rencontre de la poésie arabo-africaine du 20 au 22 mars prochain à Zagora, a affirmé un membre de l'instance exécutive de Bayt Achiir (la Maison de la poésie) au Maroc.
La présence de la composante négro-africaine dans la poésie arabe “rend hommage au continent noir, à son imaginaire, ses sentiments, son symbolisme et sa force de spirituelle”. Cette rencontre est l'un “des projets pionniers” qui ont remporté les subventions de l'AFAC pour 2011.
Errachidia/palnification
Le Réseau des Associations de Développement des Oasis du Sud-Est (RADOSE) a établi récemment à Errachidia, son plan d'action triennal 2011/13, et élu son bureau dirigeant pour la même période. C'est Me Fatima Arrach qui a été élue présidente, alors que Abdellah Souhir a été choisi coordinateur du réseau. Réoarti sur quatre ateliers, les participants à cette rencontre ont abordé des thématiques ayant trait aux «Environnement, mutations climatiques et lutte contre la désertification», «Appui institutionnel et des compétences», «l'économie sociale solidaire» et «Démocratie, Genre et réparation communautaire».
Culture
Said Karimi publie son «Testament de l'âme»
L'écrivain Said Karimi revient à la scène culturelle par son «Testament de l'âme» (Sifro Rrouh), livre écrit en langue arabe qui vient de paraître fin de 2010. Il s'agit d'un livre (117 pages/format moyen) qui décline en alternance des portraits et des nouvelles.
Fils du terroir, l'universitaire puise ses personnages et ses histoires dans la réalité quotidienne de son entourage. Ecrits dans un style libre, simple et fluide et parfois satirique, les portraits et nouvelles de ce «testament» reflètent des vies où les espaces et les Hommes entrent en communion pour faire Un. Une manière donc pour Karimi de rendre hommage à la marge et aux marginaux.
Il remonte ainsi le temps aux lieux de son enfance et aux vies simples et modestes de certaines personnes connues et reconnues dans l'espace public de Tafilalet.
«Dans mes nouvelles comme dans mes portraits, je choisis mes personnages dans mon entourage immédiat, mon imaginaire intervient pour en créer tout un monde et mon observation et mes représentations pour brosser ces personnages qui m'habitent», déclare celui qui est également président de la section locale de l'Union des Ecrivains du Maroc (UEM).
Avec une couverture enjolivée par une belle œuvre d'art de l'artiste plasticien Said Njima, «Sifro Rrouh» décline ainsi des nouvelles intitulées respectivement «Gouffre» (Hourqatou lwojoud), «Qu'en est-il du Hammam» (yasalounaka ani lhammam), «Retour de Ouahoud» (Awdat Wahoud), «dans l'enceinte de la misère» (fi hadrati lbo's), «En partance vers la grâce de Dieu» (Ila rahmati llahi ana DHahib), «Mémoire d'une autre créature» (dakirato khalqin ‘akhir) et «sabwa.com».
Les trois portraits de ce livre concernent trois personnages qui n'ont rien de leaders ni de notoires dans leurs communautés, mais de petites gens qui ne passent pas pourtant inaperçus et qui meublent l'entourage, par une présence particulière et des conduites assez distinguées, tels «Il chaussait toujours du 44», «Hadda, la vacancière» et «le sous-développé moderne».
«Il est indéniable actuellement que l'histoire des communautés humaines n'est plus l'apanage de ces gens notoires et imposants, mais elle est aussi l'espace de personnes simples et ordinaires vivant dans des espaces reculés et souvent oubliés, qui ont aussi le droit de voir le jour dans le monde littéraire», renchérit encore ce docteur spécialiste en théâtre de cruauté d'Artaud. Natif de la région d'Errachidia où il est enseignant universitaire à la faculté polydisciplinaire, Said Karimi compte déjà à son actif deux livres «Seuils du théâtre de la cruauté» et «Portraits», ainsi qu'une traduction en langue arabe du livre d'Antonin Artaud «Discours révolutionnaires».
A- Azizi
Portrait
Hrou Aboucharif, un gardien de la biodiversité, fils du terroir
L'homme est présent dans toutes les dynamiques environnementales et associatives en général, ayant lieu au Sud-est du pays. Il est aussi membre de la dynamique des populations habitant les zones de montagne au Maroc et dans le monde. La dimension internationale de son image de marque vient d'être renforcée par sa distinction en récompense à ses efforts en matière de protection de l'environnement et de préservation de la biodiversité de «meilleur gardien de la biodiversité en Méditerranée». Lui c'est Hrou Aboucharif, un ingénieur agronome marocain natif de la région d'Imilchil. Cette distinction honorifique, il la partage avec trois autres lauréats : un Espagnol, un Portugais et un Italien. A Rome, et lors d'une cérémonie solennelle, organisée à l'occasion de la Journée Mondiale de la Biodiversité, les défenseurs de la biodiversité dans le pourtour ont découvert cet homme, la cinquantaine près, mince et aux traits pointus et d'une énergie intarissable. Le sérieux et l'honnêteté qui se dégagent de son discours, la crédibilité dont il jouit auprès des populations locales et son savoir faire mariant le local traditionnel et les derniers développements de la science en la matière lui ont permis d'être une plaque tournante pour tous les projets d'Adrar dans la région.
Pour lui, l'approche participative et la communication communautaire ne sont pas une théorie à apprendre dans les formations, mais dans une attitude et un comportement naturels. Il ne se présente jamais comme celui qui détient ce savoir d'ingénieur spécialisé ni comme ce «pouvoir associatif», mais simplement comme l'un des fils de ce terroir en besoin de développement intégré. Ayant été lui-même berger lors de sa jeunesse, Hrou Aboucharif connaissait les différents parcours, les différents sentiers les différentes bourgades comme sa poche. Avec sa formation d'ingénieur, il a mis en œuvre des projets favorisant la régénération naturelle des plantes pastorales. Il continue d'ailleurs de le faire inlassablement. La dernière dynamique à laquelle il s'est rallié n'est autre que la préservation des oasis dans le Sud Est, en tant que membre du directoire du Réseau Associatif de Développement des Oasis du Sud Est (RADOSE), structure forte d'une cinquantaine d'associations. Il faut dire que le parcours de Hrou Aboucharif en matière de défense de l'environnement est riche, et toujours ouvert sur d'autres perspectives.
A-Azizi


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