Les opérateurs du tourisme de la région Souss Massa Drâa, toutes catégories confondues, se sont donné rendez-vous, samedi dernier, au palais des congrès de la province d'Ouarzazate. Pour la première fois dans les annales du Conseil Régional de Tourisme (CRT) d'Agadir SMD, le Conseil d'Administration s'est tenu hors de la capitale du Souss et, plus exactement dans le Grand Ouarzazate, l'un des piliers majeurs du secteur. « Il m'est agréable de vous annoncer solennellement que l'ONMT place votre région, insérée dans Atlas et Oasis de la nouvelle stratégie 2020, parmi ses priorités fondamentales, en terme de promotion », s'empresse de lancer le représentant du département de tutelle, devant une forte assistance. Le président du CRT, fort motivé des dernières réalisations à plusieurs niveaux, ouvrit le bal dans une ambiance plutôt bon enfant, à l'image du maire d'Agadir qui ne cacha guère sa satisfaction du travail fourni tout en exhortant l'audience de s'accrocher, corps et âme, à cette structure fédératrice qu'est le Conseil régional de Tourisme. Pour sa part, le président du conseil régional de Souss Massa Drâa, visiblement peu inspiré dans ce domaine dont les affinités et les rouages lui échappent, convia cette instance de s'ouvrir davantage sur toutes les composantes de la région au lieu de rester cloitré dans sa capitale. Chose que faisait énergiquement réagir le patron du CRT qui s'attendait plutôt à une augmentation au niveau de la subvention allouée par la région. « Je suis un peu resté sur ma faim. Notre ambition est plus grande, mais les moyens nous font défaut pour accomplir toutes tâches assignées. Certes la région nous fait parvenir 3 millions de dirhams, cependant il ne faut perdre de vue que le tiers de ce budget est versé, comme convenu, directement au concert de la tolérance. Le CRT n'en est, en fait, qu'une courroie de transmission », rétorquait le responsable du CRT qui ne manqua non plus de valoriser l'esprit de synergie collective, considérée comme un atout majeur, quasiment inexistant nulle part ailleurs. Et de continuer que les faits parlent d'eux même, notamment le retour des scandinaves, le flux croissant des marchés de l'Europe ce l'Est, la tenue et le succès probant du DRV, la hausse des cadences en arrivées et nuitées…De son côté, Brahim Ouakhir, voyagiste de longue date, saluait la mise en marche de la desserte aérienne Agadir-Ouarzazate-Zagora et promettait de tout faire pour son éclosion, tout en procédant à une révision plus intelligence au niveau des dates des fréquences afin de répondre au mieux au demandes affichées. « La destination est un véritable gisement qu'il va falloir fructifier, en voyant toujours grand », concluait le Wali de la région SMD, en mettant dans le bain deux idées ciblées et potentielles dans l'immédiat, à savoir la mise en fonction constante du palais de congrès de Ouarzazate, en y tenant des événementiels de 50 à 100 congressistes et la mise en place d'un plan de formation en direction du personnel existant pour se focaliser sur la qualité du service et du produit. « Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Il est temps de laisser la crise derrière nous en axant tout l'effort sur les perspectives d'avenir et demeurant mobilisés, vigilants et novateurs. La vision 2020 est une nouvelle aventure qui devra nous interpeller tous, à la veille de la régionalisation. C'est quand cela va plutôt bien qu'il faudrait tenir compte de nos préoccupations. La chaine touristique doit fonctionner à plein régime, sans faille ni grincement, à l'aide de notre force de proposition à grands débits. La capacité hôtelière et les investissements doivent constituer nos fers de lance, car même si on se réjouit aujourd'hui d'avoir 250% d'augmentation sur le marché russe, on en est qu'à 30 000 visiteurs, alors que Charm Cheikh en reçoit plus de 3 millions par an. Le chemin est encore long à parcourir et on ne le comblera que par le travail, la créativité et l'engouement…», dira Mohamed Boussaid dans son ultime synthèse. Saoudi El Amalki Point de mire Les entrains du SIFEL d'Agadir Encore une fois, depuis presque une décennie, le fameux SIFEL Agadir 2010 aura fait l'événement, la semaine dernière, durant quatre jours d'affilée. Les organisateurs, IEC et APEFEL, ont mis les bouchées doubles pour donner à ce rendez-vous l'éclat et le rayonnement escomptés. Tout d'abord, on relèvera la présence notoire de l'armada germanique, apportant à cette manifestation le savoir-faire de sa technologie de pointe en la matière. Dans ce sens, le ministre du département agricole marocain s'est fortement exalté de l'apport incontestable de cet invité d'honneur, lors de la cérémonie d'ouverture à laquelle avait pris part l'ambassadeur d'Allemagne au Maroc. Cet intérêt s'est témoigné notamment à travers la signature de plusieurs contrats programmes entre l'Etat et les interprofessions de la filière en vue de la développer et en améliorer la compétitivité. L'accompagnement manifesté à l'égard de la filière des fruits et légumes a d'ailleurs permis de réaliser des résultats appréciables sur le terrain. A titre d'exemple, les exportations d'agrumes ont connu une hausse de plus de 18% durant l'actuelle campagne. Ajouter à cela le flux d'investissements considérable drainés par le secteur, qui illustre la confiance des investisseurs en le plan Maroc Vert et leur adhésion à la réalisation de ses objectifs. Il est à souligner enfin que cette huitième édition s'est déroulée dans un superbe espace aménagé en la circonstance qui, croit-on savoir, sera réservé continuellement aux grands événementiels de ce calibre. Et tant mieux pour une métropole comme Agadir qui a grand besoin des surfaces pour abriter les manifestations d'envergure, comme le SIFEL, le FISH MOROCCO et pourquoi pas, dans l'avenir un grand salon international de tourisme ? S.E.A Pignon sur rue Remue - ménage à Al Omrane Après les écrits de certains journaux et l'audit qui s'affaire dans la boîte, la nouvelle direction veille au grain. Plusieurs responsables sont pointés du doigt et on se garde de tomber dans les filets du grand nettoyage. Inezgane Décidément, rien ne va du côté de la commune urbaine d'Inezgane où les brouhaha et bourdes abondent. après le scandale du complexe commercial Mokhtar Soussi au sujet duquel le président se trouve dans de mauvais drap avec une seconde altération, on s'attaque maintenant à un journaliste qu'on veut mettre intenter en procès, chose qui a soulevé un gros accroc entre conseillers. Recasement des bidonvillois Les bidonvillois des quartiers d'Anza et d'Aghroud à Bensergao se manifestent de plus belle. Après les nombreux sit-in à Al Omrane et devant la Wilaya, ils ont dû organiser hier une conférence de presse au local de la CDT pour expliquer leur cause et demander soutien. Toubkal La section provinciale du PPS de Taroudant a constitué dimanche dernier, la section locale de la commune Toubkal dont le secrétaire élu est Mohamed Jazouli, membre du comité central du parti. C'est en fait la “plus haute structure politique” du pays, puisqu'elle se trouve à plus de 4000 mètres d'altitude. Faculté des lettres d'Agadir Le projet de régionalisation à l'épreuve Pour son cours inaugural habituel, la faculté des lettres et des sciences humaines d'Agadir a opté pour Ali Sedjari, enseignant chercheur à l'université Mohamed V Agdal, afin d'animer une conférence autour du « projet de régionalisation et de la gouvernance territoriale ». Cette rencontre à laquelle a pris part un nombre impressionnant d'enseignants et d'étudiants, a surtout brillé par la pertinence du thème d'actualité choisi et la constance louable dont fait preuve l'établissement organisateur. Loin d'emprunter un discours de rigueur scientifique et résolument emporté par un vocable simpliste voire vulgarisé, le conférencier, passant du coq à l'âne, versait systématiquement dans un pessimisme béat, en fustigeant l'élite politique, la complexité administrative, les approximations des démarches entreprises…Forçant les rafales d'applaudissements et frôlant le jeu phraséologique de la satire et du ludisme, l'orateur, toujours prolixe et jovial, fit sortir, tout de même des idées porteuses d'intérêt sur le découpage régional au sujet duquel il suggéra six grandes régions, en se basant sur les analogies plutôt économiques qu'ethniques et sociales. Sans doute, l'hôte qui emplissait, il est vrai, l'amphithéâtre Hassan 1 de cordialité, avait-il également cette tâche sous-jacente de détendre l'atmosphère, puisque la manifestation se tenait sur fond des boycotts des cours par les étudiants pour protestation contre le retard des bourses. SE Effets de pollution Mettre fin aux inconvenances à la corniche Depuis l'aménagement de la promenade magnifiquement érigée sur la corniche d'Agadir, de plus de cinq kilomètres de longueur, vers la Marina, le front de mer offre un panorama visuel et un havre de détente des plus exquis. Cette réalisation de haute qualité représente un fleuron à la destination, permettant le drainage des visiteurs aussi bien nationaux qu'étrangers, outre l'affluence des citoyens de la ville et sa banlieue. Il va donc falloir veiller à l'image de ces lieux prisés, a travers les nettoyages quotidiens, la sécurité de ces points de prédilection et le respect des cahiers des charges qui régissent les locaux de commerce. Il ne fait de doute que le complexe Tawada connait une animation active, à travers les restaurants, snacks, les cabarets, les boutiques… Le déroulement de toutes ces activités ouvertes directement sur les passants en masse devrait se faire dans la déontologie. Or, on constatera encore que certains contrevenants se plaisent de se mettre au-dessus des règlements en vigueur, en dépit des requêtes transmises aux parties concernées (Wilaya, mairie, protection civile…). On citera ici l'exemple de cette (maison de brochettes), à proximité du célèbre restaurant (Rugantino). Depuis déjà un bon bout de temps, cet endroit de commerce provoque des ennuis à ses voisins, à travers l'utilisation du charbon polluant qui lâchent des fumées asphyxiantes, aussi bien aux locataires limitrophes que leurs hôtes cherchant la paix et l'air sain. A la longue, cette clientèle a fini par quitter leurs lieux préférés à cause de ces désagréments insupportables. Il est à signaler que ce lieu de commerce, objet de réclamations, avait déjà occasionné deux incendies en 2005 et en 2006, dont les flammes, provoquées par des cuissons en charbon peu sécuritaires, ont été éteintes par les voisins et d'autres piétons. L'espace exigu de ce soi-disant snack, ne dépassant nullement les 20 m2, ne dispose guère de la superficie minimale comme le stipule la loi. Il va sans dire que les projets des cahiers des charges élaborés conjointement par le ministère de l‘intérieur et du commerce et de l'industrie stipulent que les snacks doivent répondre aux exigences formelles en termes de superficie de plus de 35 m2 dont la cuisine pas moins de 12 m2. Cependant, il est bien certain que la maison de brochettes en question est loin de remplir ces conditions et finit, à cause de cette exigüité, causer des torts aux voisins par des agissements peu scrupuleux. Les autorités compétentes ont donc intérêt à donner suite aux doléances des plaignants afin de sauvegarder l'image de marque de la corniche, de combattre la concurrence déloyale et de protéger les usagers de la promenade des odeurs étouffantes du charbon en plein air. S.E.A Entretien Avec Nora Ghazlane Chnioui, responsable du master entreprise et Droit à Agadir Dynamiser les marchés de l'emploi Du nouveau dans le champ universitaire à Agadir ! Les étudiants de plus du territoire national, soit plus de quatre entités régionales du royaume auront, pour la première fois dans les annales de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, la possibilité d'avoir accès à cette filière, nouvellement mise en place, grâce à la persévérance de Nora Ghzlane Chnioui, enseignant chercheur à l'établissement en question, en collaboration avec nombre de partenaires auxquels elle ne cesse de rendre un vibrant hommage. Il a fallu deux années de préparatifs et de sacrifices pour instaurer enfin, cette toute première ! Entretien. Al Bayane : Comment concevez-vous cette initiative dans une faculté récemment créée ? Nora Chnioui : En effet, ce nouveau master a vu le jour, au début de la saison universitaire en cours dans notre jeune faculté qui couvre une superficie dépassant la moitié du pays. Cette démarche vient, en fait, concrétiser les fondements du plan d'urgence du système d'enseignement auquel notre faculté porte tout l'intérêt par l'instauration des filières et des formations et l'encouragement à la création des licences professionnelles et des masters, toutes spécialités confondues. Al Bayane : Quelle valeur ajoutée à ce master Entreprise et Droit ? De prime abord, il faut bien reconnaitre que l'implantation de ce nouveau master à Agadir est le fruit de synergie entre plusieurs intervenants, au côté de la coordinatrice pédagogique, aussi bien le président de l'université Ibn Zohr et ses collaborateurs que le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales et tous les collègues, ainsi que les magistrats, les avocats, les professeurs universitaires…Il est loisible de souligner que la conjugaison de tous ces efforts louables a permis la mise en œuvre de cette filière visant l'ouverture sur l'entourage, notamment les unités de production, d'autant plus que la région Souss Massa Drâa s'érige en pôle économique nodal du royaume. Les apprentissages idoines auront, en effet, davantage d'adaptabilité avec le marché de l'emploi, par l'intermédiaire de la qualification des lauréats dont le savoir approprié se répercute positivement sur le tissu entrepreneurial. Al Bayane : Quels sont les principaux modules de ce master et qu'en est l'aboutissement ? Ils sont étalés sur trois semestres dont le dernier est consacré à un stage et/ou un mémoire d'étude. Les apprentissages sont articulés principalement sur langue et information, introduction à la gestion de l'entreprise, entreprise et pratique contractuelle, entreprise et droit fiscal et douanier, méthode de la recherche scientifique et technologie de la rédaction des concepts, entreprise : droit de travail et droit maritime, entreprise : droit commercial et droit public, entreprise : droit bancaire et assurance, entreprise : droit pénal des affaires et droit international privé des affaires, entreprise : Droit de la protection des droits, entreprise : mesures et régularisation de la situation de l'entreprise. Propos recueillis par S. E.A