Quel est le bilan de l'AFEM ? Nous sommes satisfaits du parcours réalisé par notre association au cours de ces dix années. Avec plus de 500 membres, plus de 50.000 emplois créés et une présence sur une grande partie du territoire avec 6 délégations, l'AFEM a acquis une véritable reconnaissance nationale. Elle est également reconnue au niveau international à travers son réseau. Elle est membre de l'Association des femmes chefs d'entreprises mondiale (FCEM), de l'Association des femmes chefs d'entreprises Méditerranée et l'Association des femmes chefs d'entreprises de la région MENA, membre de ANIMA. Nous avons également tissés plus de 80 partenariats. Nous avons de nombreux partenaires privés (CGEM) et public comme l'ANPME dans lesquelles nous siégeons dans leurs conseils d'administration, mais également des partenaires institutionnels, tel que le ministère du développement social, de la Famille et de la solidarité, le ministère de l'emploi et de la formation professionnelle et le ministère des Habous. Nous avons aussi le soutien de nombreux partenaires internationaux comme l'UNIFEM, AECID, FAES, PNUD, VitelVoice, USAID, GTZ, FCEB, coopération catalane… Grâce à tous ces partenaires, nous avons initié de nombreux chantiers durant ces dix ans qui nous confortent dans notre rôle d'association locomotive pour une plus grande contribution de la femme au développement économique de notre pays. Quelles sont les orientations pour l'avenir ? Avec 10 années, notre association reste encore jeune et nous avons encore de bonne perspective de développement. Nous souhaitons encore renforcer le nombre de nos adhérents et notre représentativité au niveau régional. Nous avons prévu de démultiplier les autres projets phares tel que le modèle incubateur dans d'autres grandes villes comme Tanger, Fès, Marrakech….pour booster la création d'entreprises par les femmes dans les régions. Nous voulons inciter les femmes chefs d'entreprises à aller vers l'export et investir les marchés à l'international. Une autre orientation, est de militer pour que l'AFEM siège dans les conseils d'administration à vocation économique. Nous poussons également nos petites entreprises à se regrouper pour soumissionner aux appels d'offres en se constituant en GIE. Nous avons mis en place pour cela un projet d'accompagnement. Et enfin, il est important pour nous de multiplier les partenariats et les réseaux pour permettre à notre association de rayonner davantage. Nous voulons surtout positionner la femme chef d'entreprise sur l'échiquier économique afin d'accroître sa contribution au développement du Maroc. Pourquoi une étude sur l'entrepreneuriat féminin? La dernière étude sur l'entreprenariat féminin remonte à 2004. Aussi, l'AFEM se devait de faire le point. Cette étude nous permettra de savoir quelle est la véritable contribution de l'entreprenariat féminin à l'économie. Elle nous permettra également d'évaluer nos choix et, le cas échéant, d'entreprendre des actions correctives dans nos orientations. Cette étude comme la précédente va servir à l'ensemble de la collectivité. Nous aurons une meilleure vision de la cartographie régionale et des secteurs d'activités où les femmes chefs d'entreprise opèrent ainsi que sa part à l'export. L'objectif de l'étude est de tirer le meilleur avantage des programmes mis en œuvre par les pouvoirs publics et de formuler des plans d'actions destinés à soutenir la promotion de la femme entrepreneur au Maroc. L'étude nous a permis de relever la forte concentration de l'entreprenariat féminin sur l'axe Casa-Rabat. La tendance est moins perceptible dans les régions. Il en ressort aussi une forte concentration dans le commerce et le service. Dans les BTP, sous l'impulsion du plan émergence, les femmes commencent à s'y intéresser.