Sept années après les attentats terroristes de Casablanca, quelques rencontres de sensibilisation ont été organisées dimanche, à travers le pays, notamment dans la capitale économique. L'objectif de ces manifestations est de dire que la mémoire n'a pas le droit à l'oubli, après le carnage perpétré le 16 mai à Casablanca et les dégâts causés par d'autres kamikazes de la haine. Lors des commémorations, les jeunes étaient présents en force. Sur fond de chants nationaux, des pièces théâtrales ont été présentées, condamnant le terrorisme et appelant à la cohabitation et à la tolérance. Les intervenants ont souligné que les attentats terroristes du 16 mai ont renforcé davantage la cohésion de la société marocaine, exprimant leur solidarité avec les victimes et leurs familles ainsi que leur rejet de la violence, la ségrégation, la haine et la xénophobie. Parmi les intervenants à Casablanca l'on a noté Simon Levy, directeur du Musée du judaïsme marocain, Mme Souad Al-Bakdouri, veuve d'El Khamal et présidente de l'association des victimes de 16 mai, l'écrivain Abdenbi Dchine, l'artiste Ahmed Saari et le représentant du conseil régional des ouléma. Tous ont réaffirmé que le processus démocratique lancé au Maroc requiert davantage d'efforts pour soutenir le choix fait en faveur du progrès, la démocratie et l'attachement aux constantes du pays, et pour assurer aux Marocains un avenir prospère et diffuser les valeurs de la liberté et de la tolérance. Ils ont également dénoncé le terrorisme et la violence ainsi que tout ce qui porte atteinte à la sécurité du pays. En marge de cette manifestation, une marche de solidarité a été organisée par les chauffeurs de petits taxis à l'initiative de l'association «Ifoulki» et «Al Amana». Signalons par ailleurs que les forces de sécurité démantèlent, périodiquement des réseaux terroristes, malgré la condamnation, par les tribunaux marocains, de plusieurs centaines de terroristes. Plusieurs projets d'attentats visant les intérêts du Maroc ont été avortés. Parfois à temps. De nombreux procès ont été instruits, et des condamnations prononcés. Mais n'empêche que, même si la culture et les actes terroristes sont en recul, les tentations sont toujours là. Bien des irréductibles terroristes se manifestent, parfois au grand jour, pour tenir le langage de la haine et du jihad…