L'instabilité technique secoue le championnat national de première division de football. Depuis, le démarrage de ce championnat, en août dernier, presque chaque journée est marquée par un départ d'entraîneur. L'exemple est venu malheureusement des grands clubs ayant pourtant les moyens et disposant des infrastructures sportives nécessaires. Ainsi, l'entraîneur du Wydad de Casablanca (WAC), Dos Santos a été poussé à la démission pour être remplacé par le franco-italien, Diego Garzitto. Quelques jours après, son rival le Raja de Casablanca (RCA) lui emboîte le pas. Ainsi, le français Henri Michel, recruté en grande pompe, juste après l'élection de Abdeslam Hanate aux commandes des «Verts», a été remercié pour céder la place à M'hamed Fakher, qui vient de quitter le club tunisien le «Sahel». Au Kawkab de Marrakech (KACM), Baddou Zaki a succédé à Jawad Miliani, qui a démissionné après le départ du président du club Abou Oubaid. Ce weekend, le KACM recevra le WAC. Les deux équipes reprennent le championnat sous de nouvelles directions techniques. Elles ont à cœur de tourner la page de la dernière crise. Le match s'annonce donc très serré et l'enjeu de passer la rencontre sans dégâts pourrait tuer le jeu au grand malheur des fans des deux clubs. Dans le même registre, le Difaâ d'El Jadida, auteur d'un début de saison catastrophique avec le départ/retour de l'entraîneur Fathi Jamal, effectuera un déplacement périlleux à Casablanca où il affrontera le RCA, conduit par son nouveau coach. Avec cette épidémie de changement de techniciens, les résultats de cette sixième journée qui se disputera ce week-end pourraient provoquer d'autres départs. Les projecteurs seront notamment braqués sur l'AsFar qui se déplacera à Safi où elle affrontera l'OCS, qui n'a pas pu se qualifier devant son public aux demi-finales de la coupe du trône le week-end dernier. Les Safiots n'ont pas droit à l'erreur pour se racheter devant leur public. Ce qui compliquera davantage la mission de Aziz El Amri, entraîneur de l'AsFAR, que certaines informations avait donné partant ces derniers jours. Cette problématique de limogeage des techniciens soulève la question de la manière dont ils sont tout d'abord recrutés. Aucune commission technique, au vrai sens du terme, n'est mise sur place au sein des clubs pour étudier les dossiers des postulants et statuer sur la base des critères professionnels, selon des sources concordantes. C'est dire que le chemin est encore long pour relever les défis du professionnalisme.