Romancier, nouvelliste, journaliste mais aussi un activiste politique, Gabriel Garcia Lorca est lauréat du prix Nobel de littérature 1982. Surnommé «Gabo» par ses lecteurs, il est l'une des figures emblématiques de la littérature sud américaine. Gabriel García Márquez est né le 6 Mars 1928 à Aracataca, village de Colombie. Il est le fils d'un télégraphiste, Gabriel Eligio Garcia, et d'une jeune fille de la bourgeoisie locale, Luisa Santiaga Marquez. Mais il fut véritablement élevé par ses grands-parents maternels. Son grand-père, Nicolas Marquez Iguaran, un ancien colonel, était son compagnon et confident. La grand- mère, Tranquilina Iguaran Cotes, femme nerveuse et visionnaire, entrait la nuit dans sa chambre et le terrorisait par ses histoires de revenants. La maison et son ambiance constitueront le cadre de nombreux contes et romans. En 1936, il étudie au collège de Barranquilla, puis dans un internat de Zipaquira où il obtient en 1946 le baccalauréat. En 1947, étudiant en droit à l'université de Bogota. il publie dans El Espectador sa nouvelle: La troisième résignation, première d'une série écrite de 1947 à 1952. Après l'assassinat du leader politique Jorge Eliécer Gaitan, l'université étant fermée, il rejoint sa famille à Cartagena, où il collabore à El Universal, nouvellement fondé. Devenu journaliste à El Heraldo de Barranquilla, il se lie d'amitié avec Alvaro Cepeda Samudio, Alvaro Mutis et Plinio Mendoza. Durant ces années de bohème studieuse, il découvre Faulkner. Hemingway, Virginia Woolf, Kafka. Joyce. Il écrit Des feuilles dans la bourrasque qui sera publié en 1955. Reporter à Bogotá pour El Espectador (à partir de février 1954), il relate en particulier avec humour les tribulations du marin Luis Alejandro Velasco (1955, réédité en 1970 sous le titre Récit d'un naufragé). Envoyé en Europe en juillet 1955, il se rend à Genève, puis à Rome, où il s'inscrit au Centre expérimental de cinéma. Quelques mois plus tard la fermeture du journal par le dictateur Rojas Pinilla, le surprend à Paris. Bientôt sans argent, réfugié au dernier étage d'un hôtel du quartier Latin, il travaille à La Mala hora (publié en 1962), dont il détache une partie constituant Pas de lettre pour le colonel (revue Mito, 1958 : première édition en 1961) . En 1958, il visite l'Allemagne de l'Est, l'Union soviétique, la Hongrie, séjourne de nouveau à Paris puis à Londres et à Caracas, avant de gagner la Colombie, où il épouse Mercedes Marcha Pardo. Peu après le triomphe de la révolution cubaine, il ouvre à Bogota, avec Plinio Mendoza, un bureau de l'agence d'informations Prensa latina, pour laquelle il travaille ensuite à La Havane et à New York. Démissionnaire en juin 1961, il s'installe à Mexico, écrit des scénarii et les nouvelles de Les funérailles de la Grande Mémé (1962). En 1965, il commence la rédaction de Cent ans de solitude dont la publication à Buenos Aires, en avril 1967, lui vaudra aussitôt la célébrité dans toute l'Amérique latine et bientôt en Europe. À Barcelone où il vit de 1968 à 1974. Paraît en 1972 l'Incroyable et Triste Histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique. Sympathisant actif des mouvements révolutionnaires latino-américains, il finance avec un grand prix littéraire (Romulo Gallos 1972) la campagne Electorale du M.A.S. au Venezuela, collabore en Colombie à la fondation de l'hebdomadaire Alternativa (1974) et écrit le roman baroque politique : L‘Automne du Patriarche (1975). En 1978, il crée la fondation Habeas pour la défense des droits de l'homme et des prisonniers politiques en Amérique latine et rencontre dans cette intention le pape et le roi d'Espagne (1979). Devenu universel et populaire pour l'originalité et la fécondité de son imagination créatrice, il voit, en avril 1981, son roman, Chronique d'une mort annoncée, publié simultanément à Bogota, Barcelone et Buenos Aires, atteindre un premier tirage de deux millions d'exemplaires. Lauréat du prix Nobel 1982, il est aussi l'auteur de L'Amour au temps du choléra (1986) et d'une fiction sur les derniers jours de Bolivar: Le Général dans son labyrinthe (1989).