Les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens ont débuté dimanche 9 avril, sous l'égide des Etats-Unis. Mais rien ne laisse entrevoir une issue à cet épineux problème. Au lendemain de l'annonce officielle de la reprise des négociations, Mahmoud Abbas a lancé un appel à la Maison Blanche pour mettre fin aux agissements israéliens. Cet appel fait suite à un rapport qui indique la construction de 14 logements dans le quartier arabe de Ras Al-Amud en Cisjordanie. Les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens ont débuté dimanche 9 avril, sous l'égide des Etats-Unis. Après presque 18 mois de gel des négociations directes entre les deux parties, la Maison Blanche à travers son envoyé George Mitchell, escompte créer les conditions favorables pour insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix dans le Proche-Orient. Ainsi, l'émissaire américain sera dans l'obligation de se déplacer durant quatre mois entre Jérusalem, Ramallah, et Washington afin de rapprocher les points de vues et débloquer la situation. Une mission difficile, si ce n'est impossible. A en croire le président de l'Autorité palestinienne, les Etats-Unis ont donné des garanties pour l'arrêt de construction des colonies dans Al-Qods Oriental et la Cisjordanie. Cependant, au lendemain de l'annonce officielle de la reprise des négociations, Mahmoud Abbas a lancé un appel à la Maison Blanche pour mettre fin aux agissements israéliens. Cet appel fait suite à un rapport publié dimanche par une ONG israélienne faisant savoir que le département de Netanyahu envisage de construire 14 logements dans le quartier arabe de Ras Al-Amud en Cisjordanie «L'administration américaine doit réagir à ces actes israéliens car elle nous a promis l'arrêt de la colonisation juive en Cisjordanie occupée» a indiqué Abbas en substance. Pour le principal négociateur palestinien Saëb Erakat, un tel acte constitue en lui-même «une grande provocation». Une déclaration contredite par les Israéliens, affirmant qu'ils n'ont donné aucun engagement pour procéder à un gel des colonies. Pis ! Le cabinet de Netanyahu a infligé un démenti à l'Administration d'Obama concernant l'arrêt du projet immobilier de Ramat Shlomo à Al-Qods Oriental. L'Etat hébreu a été clair, là-dessus laisse entendre le cabinet Netanyahu, confirmant qu'«aucun engagement israélien n'a été donné sur cette question». Pour Israël, il n'y aurait point de répit concernant la construction des colonies dans les deux prochaines années. Cette information a été confirmée par Youli Edelstein ministre chargé de l'information. Ce dernier a déclaré sur les ondes de la radio israélienne qu'ils vont «continuer à construire ces deux prochaines années à Gilo, Pisgat Zeev, Ramot…». Sachant que les Etats-Unis a mis l'accent sur la nécessité de ne pas se livrer à des actes susceptibles de saper la confiance entre les deux parties lors de la reprise des négociations. Le porte-parole du département d'Etat américain, Philip Crowley, a même déclaré que son pays veillera à la réussite de ces pourparlers, tout en soulignant dans un communiqué, que la Maison Blanche ne va pas rester les bras croisés. Des propos qui restent vides de sens, surtout après le déplacement de 43 rabbins accompagnés de députés de l'extrême droite à l'esplanade de la mosquée d'Al-Aqsa, lundi 10 mai. Cette visite comme l'a confirmé le porte-parole de la police de Jérusalem a été autorisée par les autorités israéliennes. D'où la question sur les réelles visées d'Israël quant à ces négociations. Car, en fin de compte, ces actions ne font que décrédibiliser l'Autorité palestinienne auprès du peuple palestinien et réconforte la position de Hamas. Ce dernier considère« la décision de poursuivre la colonisation juive à Jérusalem comme une nouvelle gifle sioniste et un mépris à la décision palestinienne d'entamer des négociations absurdes. » En effet, en attendant le déclenchement de véritables négociations, l'Etat hébreu continu de jeter de l'huile sur le feu, sans se rendre compte que dans les prochaines années il ne va trouver nullement de partenaire crédible avec lequel il peut se mettre à table pour négocier.