Samira (Ben) Saïd, devenue une icône sur la scène artistique arabe, née à Rabat le 10 janvier 1960, a commencé à chanter dès l'âge de 9 ans. Elle a été remarquée et encouragé par Abdenbi El Jirari, un des pionniers de la chanson marocaine. A 17 ans, elle part en Egypte pour lancer sa carrière musicale. Débute alors une histoire qui s'apparente à un conte de fées. Sa grande réussite au pays d'Oum Kalthoum, elle la doit à sa voix unique, son aisance sur la scène, sa simplicité et sa capacité à se mettre au goût du jour. Portrait d'une grande artiste exigeante. Un destin hors du commun. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, Samira était attirée par le Caire, capitale intellectuelle et artistique de l'Orient arabe. L'Egypte ne cesse d'exercer un attrait irrésistible sur les artistes, désireux de se faire un nom et une place au soleil. Il y a un peu plus de trente ans, Abdelhalim Hafez déclarait que cette «fillette» marocaine deviendra un jour une célèbre star dans le monde arabe. Avant son départ au pays du Nil, Samira Saïd n'a pas mis beaucoup de temps pour connaître le grand succès dans son pays avec des chansons tel que «Waadi», «Sidi oula bihiri», «Fayetli cheftak», «Kifach fataht qalbi»... Elle chantait avec assurance devant les caméras de la télévision marocaine, dans le cadre de la célèbre émission de variétés «Mawahib». Son talent sautait aux yeux. Elle incarnait l'espoir de rajeunissement de la chanson marocaine. A force d'acharnement, Samira Saïd s'est hissée au premier rang des stars de la chanson arabe. Elle est restée au sommet grâce à ses bons choix artistiques, renforçant à chaque nouvel album, une position qu'elle ne semble pas prête de quitter. Son destin semble tout. Des premiers pas prometteurs, des rencontres marquantes, notamment celles de Baligh Hamdi, Abdelwahab, Mohamed El Mougi, Sayed Mekaoui ainsi que Faïza Ahmad et son mari Mohamed Soltan. Samira a débarqué au Caire, forte d'un immense talent et des encouragements de ceux qui avaient cru en elle. Après un passage au Conservatoire, ses premières oeuvres ont vu le jour. Son amie Faïza Ahmad demanda à Mohamed Soltan de signer deux chansons pour Samira. C'étaient «El hob elli ana aychah» et «Eddounia Kedah» qui ont permis à la Marocaine de faire ses premières marques sur la scène égyptienne. La rencontre avec Baligh Hamdi allait enrichir considérablement son répertoire, avec des succès comme «Ben lif», «Sayidati sadati», «Malich enwan», «Akher hawa». Les ponts n'ayant jamais été rompus avec Mohamed Soltan, les retrouvailles se solderont pas «Hikaya», «Methaya'li» et «Ellila deh»... Pourtant, la chanson qui allait vraiment changer son «statut» et marquer les esprits tardait à venir. C'est Baligh Hamdi qui enfin propulsa Samira au firmament avec la merveilleuse chanson «Aallemnah el hob», qu'elle a présenté au festival «Layali Attilévision» au Caire en 1983. Samira, désormais super-star, continuera sur sa lancée avec Baligh Hamdi accumulant des succès comme «Ketr al kalam», «Asmar malak» et «Malak moch zay awaydak». Gamal Salama, quant à lui, lui donna la mythique «Al gani baad youmin» qui embrasa longtemps les Hit-parades. Le nouveau duo ne s'arrêtera pas en si bon chemin et réalisera une autre chanson qui a marqué les mémoires : «Mochhatnazel aannak abadan». Après ce succès, Samira changera de cap, pour sur travailler avec les plus grands artiste du Golfe : Talal Maddah, Abderrab Idris, Seliman El Malla, Youssef Mahana et enrichira son répertoire de titres comme «Ya ebn al Halal», «Tisaddeg», «Hatouli habibi», «Sindibad», «Ghariba»... Les vents soufflant désormais en faveur de la chanson moderne légère, un coup de gouvernail s'imposait. Samira se choisira de collaborer avec des jeunes compositeurs pleins de talent, comme Salah Charnoubi, Riadh Hamchari, Mohamed Dhia'a signalant des albums tel que «Ensani», «Khayfa», «Aachqa», «Enta habibi», «Kol di echaat», «Aal bal», «Rouhi» et «Lila habibi». La diva marocaine a été mariée 2 fois, son premier mari était un homme d'affaires saoudien qui refusait d'avoir des enfants. Son fils unique Chadi, est né de son mariage avec un homme d'affaires marocain, depuis Samira Saïd garde la plus grande discrétion sur sa vie privée. Là où beaucoup ont échoué, la mère du Chadi a encore une fois rencontré le succès et a démontré qu'elle est une artiste qui sait s'adapter à tous les styles et à toutes les tendances du moment. Par respect pour son large public, Samira Saïd prend son temps pour innover. Ses deux derniers tubes «Youm Wara Youm» et «Aweeny beek» restent dans les annales et en sont témoins.