Le président du Comader, Ahmed Ouayache, considère que l'intervention du gouvernement a été salutaire pour lutter contre les effets des inondations. Quant aux reproches adressés au gouvernement en matière d'acheminement des aides, le président du Comader indique que les opérations d'acheminement d'aides se passe en bonne et due forme, et ce contrairement aux années précédentes, soulignant que l'Office chargé de la distribution maintient un contrôle sévère. Al-Bayane : Quel est l'impact des inondations sur la saison agricole ? Ahmed Ouayache: Le royaume a connu la deuxième année consécutive des inondations qui ont eu des effets pervers sur les terres agricoles. Rien que pour la région du Gharb, pratiquement 150.000 hectares ont été touchés et les dégâts étaient énormes. La région de Souss, quant à elle, n'a pas été épargnée, concernant la culture de la tomate. D'autres régions ont été aussi affectées par le phénomène de la grêle, telles les régions du Saiss, Sefrou, El Hajeb et celle de Khemisset. Ainsi, il a été constaté des répercussions négatives au niveau de l'arboriculture et les cultures annuelles. Heureusement, plusieurs régions ont été épargnées où des milliers de parcelles sont toujours en bon état végétatif. D'une manière générale, les prévisions avancées indiquent que la moisson sera bonne. D'ailleurs, le ministère de l'Agriculture et de la pêche a déclaré récemment que les estimations sont évaluées à 80 millions de quintaux de céréales Soulignons le côté positif de ces intempéries qui consiste en l'amélioration des réserves d'eau des barrages et la dotation des nappes phréatiques de nouvelles ressources d'eau. Selon vous, ces intempéries auront-t-elles un impact sur les exportations marocaines ? Je ne pense pas. Les exportateurs marocains ont toujours honoré leurs engagements envers les pays européens. A mon avis, l'accord signé entre le Maroc et l'UE va consolider plus notre place auprès de l'UE. En fait, nos exportateurs espèrent une augmentation du quota consacré au Maroc. Considérez-vous que les mesures prises par le gouvernement sont suffisantes pour lutter contre les effets des intempéries ? La réponse ne peut être qu'affirmative. L'intervention du gouvernement a été salutaire. Prenons le cas de la région du Gharb, le gouvernement a consacré une enveloppe budgétaire s'élevant à 200 millions de DH pour lutter contre les dégâts, dont 100 millions de DH pour des cultures de substitution (maïs, tournesol et riz). Qui plus est, l'Etat s'est engagé à payer 80% du montant pour l'achat des semences, et 60% pour les engrais. Mais certaines personnes reprochent à l'Etat le retard constaté au niveau de l'acheminement des aides ? Pas du tout. Les opérations d'acheminement d'aides se passe en bonne et due forme, voire en très bonnes conditions, et ce contrairement aux années précédentes. Il faut juste souligner que l'Office chargé de la distribution maintient un contrôle sévère et strict pour qu'il y aurait une équité, et que seulement les personnes affectées bénéficient de cette opération. Une telle mesure a pour objectif de barrer catégoriquement la route aux spéculateurs.