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Entretien : «Pour le Gharb, il faut privilégier l’approche sociale»
Publié dans Finances news le 19 - 02 - 2009

* Le Gharb est la locomotive du Plan vert. Il doit réoccuper sa place dans le paysage socio-économique national.
* La reconversion des cultures est conditionnée par l’approvisionnement en semences, l’entretien des équipements de drainage et la résolution du problème de la trésorerie des petits agriculteurs.
* Le point avec Ahmed Ouayach, président de la Comader.
- Finances News Hebdo : En quoi consiste le programme de reconversion des cultures dans la région du Gharb ?
- Ahmed Ouayach : Il s’agit de remplacer les cultures endommagées par les inondations qui sont des cultures d’automne, comme les céréales, les légumineuses, la betterave sucrière, par des cultures de substitution qui sont des cultures printanières pour les régions bour. Ces dernières sont généralement semées fin février-début mars comme le tournesol, le pois chiche et le maïs d’ensilage. Leur récolte commence juste avant le démarrage de la saison suivante.
Mais les travaux ne peuvent pas commencer car la terre est encore engorgée d’eau. Il faut des jours sinon des semaines, car le sol du Gharb absorbe l’eau lentement. Le drainage est encore difficile.
- F. N. H. : Mais qu’est-ce qui doit être traité en priorité ?
- A.O. : Il faut attaquer en priorité les canalisations d’irrigation afin de commencer le redémarrage des cultures dans de bonnes conditions. Les équipements de drainage sont dans un état de défectuosité avancé. Il faut aussi assurer des semences en quantité suffisante et parfaitement adaptées à la région.
Le stock actuel des semences de printemps sera-t-il suffisant pour répondre à la demande ? Le troisième problème qu’il faut aussi gérer, c’est la question de la trésorerie et de l’endettement des agricultures, surtout les petits exploitants. Ils n’ont pas d’argent pour payer quoi que ce soit. Il faut, à cet égard, subventionner les semences.
- F. N. H. : Les mesures annoncées actuellement par le gouvernement sont-elles suffisantes et peuvent-elles améliorer la situation ?
- A.O. : J’ai entendu 1,3 Md de DH comme enveloppe allouée à l’aide à la région du Gharb. Mais ce budget concerne plusieurs départements, comme l’Intérieur, l’Habitat, l’Equipement et, bien sûr, l’agriculture. A ce dernier niveau, il faut dire que la réactivité du ministère et les mesures annoncées sont les bienvenues. Les actions concernent la période de la crise et aussi l’après-crise, là où il faut mener une course contre la montre pour sauver la situation.
Il y a des cultures très sensibles comme les agrumes qu’il faut irriguer en juin-juillet, sinon les récoltes sont compromises. L’ORMVA du Gharb doit utiliser les ressources en urgence pour entretenir les équipements.
- F. N. H. : A quel niveau la catastrophe du Gharb peut-elle impacter la campagne agricole en général ?
- A.O. : Il ne s’agit pas d’une approche globale mais d’un problème social. L’année va certainement être bonne, voire excellente.
A part le Gharb, la quasi-totalité des autres régions présente un état végétatif très favorable comme le Saïss, la Chaouia, le Tadla ou le Haouz. Mais il faut privilégier l’approche sociale au détriment de l’approche économique à travers la solidarité nationale.
Il faut éviter de dire que, globalement, c’est bon. Il y a un problème social qu’il faut résoudre en urgence.
Le Gharb est la locomotive du Plan vert. C’est pour cela qu’il doit réoccuper sa position dans le paysage socio-économique national.
- F. N. H. : Avec des années de sécheresse qui succèdent aux périodes d’inondations, que faut-il faire ?
- A.O. : Ce sont les effets du changement climatique qui causent une dégradation de l’environnement. Le meilleur remède c’est la construction de davantage de barrages ce qui reste le meilleur moyen pour lutter contre les sécheresses et les inondations. La politique des barrages menée par le Maroc, après l’indépendance, a montré sa pertinence. Il faut reconnaître que sans les barrages construits dans la région du Gharb, les dégâts auraient pu dépasser l’imaginable.
- F. N. H. : Pour le reste de la campagne agricole, quelles sont les perspectives ?
- A.O. : Plusieurs filières ont déjà profité des bonnes conditions climatiques. La céréaliculture, qui est le baromètre de la campagne présente des signes très favorables. J’espère de bons rendements dans certaines régions pour compenser le manque à gagner dans d’autres. La pluie a aussi empêché plusieurs exploitants d’emblaver leur terre, notamment pour les cultures fourragères ou vivrières. Mais quand il y a de l’eau, il n’y a pas de problème, tout peut s’arranger. Dans les périmètres irrigués, il y avait moins de recours à l’eau, ce qui a permis d’améliorer les réserves pour les années à venir. Pour cette année, il n’y aura pas de rationalisation de l’irrigation. Il faut souligner aussi que l’amélioration des pâturages devrait entretenir considérablement l’état du cheptel et tirer vers le bas les prix de l’alimentation de détail.


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