La résolution 1920 adoptée par le Conseil de sécurité concernant le dossier de Sahara, n'a fait que réconforter la position du Maroc dans la gestion de ce dossier. Incapable de retenir son amertume, le chef du polisario a qualifié de scandale la résolution onusienne, tout en mettant en cause la crédibilité des Nations Unies. Il s'en est également pris à la France l'accusant de s'être alignée sur la position marocaine. Le Conseil de sécurité de l'ONU tourne le dos au polisario. La résolution 1920 adoptée à l'unanimité a mis fin aux prétentions de Mohamed Abdelaziz et co pour la mise en place d'un mécanisme de contrôle des droits de l'Homme dans les provinces du Sud. Il est évident que les membres du Conseil n'ont point été convaincus des «thèses rêveuses» de la direction de la république fantoche. Les rapports publiés par les ONG et instances internationales sur les violations des droits de l'homme et les détournements des aides humanitaires dans les camps de Tindouf ont déjoué toutes les manœuvres algéro-polisariennes. Incapable de retenir son amertume, le chef du polisario a qualifié de scandale la résolution onusienne, tout en mettant en cause la crédibilité des Nations Unies. Il s'en est également pris à la France l'accusant de s'être alignée sur la position marocaine. Pour sa part, la diplomatie algérienne s'est livrée, comme à l'accoutumée, à un double discours. Le communiqué du département de l'extérieur de l'Algérie voulant afficher une certaine neutralité, sa volonté de coopérer avec l'envoyé du secrétaire général dans la région, tout en insistant sur le « droit à l'autodétermination du peuple Sahraoui» Ce qui relève de la pure hypocrisie. Personne ne peut nier aujourd'hui que la diplomatie marocaine a marqué ces dernières années des points positifs concernant la gestion du dossier du Sahara. L'unique raison découle du projet d'autonomie dans les provinces du sud appuyé par la communauté internationale toute entière, et jugé sérieux et crédible par les Nations unies. Le Conseil de sécurité a souligné encore une fois dans la résolution 1920, les efforts fournis par le royaume pour aller de l'avant. Lors de son intervention devant les membres du Conseil de sécurité, vendredi 30 avril, Gérard Araud, ambassadeur représentant permanent de la France auprès des Nations unies a indiqué « l'importance de la proposition d'autonomie avancée par le Maroc en 2007, qui a permis de relancer les négociations et qui forme une base de négociations crédibles». Par ailleurs, il a mis l'accent sur le fait que le règlement de ce dossier est une condition sine qua non pour la stabilité, et la sécurité dans la région du Maghreb. Une vision largement partagée par les Etats-Unis, considérant que «Ce conflit a duré trop longtemps, et a entravé la coopération sur des questions urgentes auxquelles fait face l'Afrique du Nord» a martelé Brook Anderson, l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU. Idem pour la Grande-Bretagne. Cette dernière, et par la voix de David Quarrey, de la Mission permanente britannique auprès de l'ONU a tiré la sonnette d'alarme sur les menaces graves liées à la sécurité dans cette zone. Soulignons que le Conseil de sécurité a prolongé d'un an le mandat de la Minurso, tout en invitant les parties « de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » Pour la diplomatie marocaine, l'adoption de la résolution 1920, « a réaffirmé les fondamentaux qui déterminent la recherche politique à ce différend. » a déclaré, Mohamed Loulichki, 'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU. Et d'ajouter que cette décision « met l'Algérie devant ses responsabilités quant à la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf. » Ainsi, le diplomate marocain a lancé un véritable défi aux dirigeants algériens et polisariens de libérer la population de Tindouf, en levant le siège imposé aux réfugies dans les camps de la honte.