La résolution 1920 du Conseil de sécurité prorogeant d'un an le mandat de la Minurso demande de nouveau aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices de l'ONU en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006. Le Conseil de sécurité de l'ONU a finalement opposé une fin de non-recevoir aux manoeuvres conjointes de l'Algérie et du Polisario en vue de l'induire en erreur sur la question des droits de l'Homme au Sahara marocain. C'est ce qu'a affirmé, dimanche 2 mai, Mohamed Loulichki, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU. Dans une déclaration à la MAP à la suite de l'adoption par le Conseil de sa dernière résolution sur le Sahara, M. Loulichki a affirmé que le Conseil de sécurité a veillé à la prorogation du mandat existant de la MINURSO, excluant ipso-facto l'idée d'un élargissement de celui-ci aux droits de l'Homme. Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, vendredi 30 avril, à travers sa résolution 1920, de proroger d'un an le mandat de la MINURSO. Le Conseil a réitéré son appel aux parties à «faire preuve de davantage de volonté politique» et à poursuivre les négociations en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara. «La campagne médiatique et diplomatique menée depuis Alger et Tindouf pour donner crédit aux allégations faisant état d'une situation préoccupante des droits de l'Homme au Sahara n'aura pas trompé les membres du Conseil de sécurité qui sont bien au fait de ce dossier et qui ont tenu à privilégier le soutien au processus politique de règlement de ce différend», a noté M. Loulichki. Le Conseil prend, une nouvelle fois, dans sa nouvelle résolution adoptée à l'unanimité, «note de la proposition marocaine présentée le 11 avril 2007 au secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies». Le Conseil de sécurité s'est félicité, en outre, des «efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement». La nouvelle résolution de l'ONU demande aux «parties de continuer à faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'engager plus résolument des négociations de fond et de garantir ainsi l'application de ses résolutions 1754, 1783, 1813 et 1871 ainsi que le succès des négociations». En ce sens, le Conseil réaffirme son «soutien sans réserve à l'engagement pris par le secrétaire général et son envoyé personnel d'œuvrer en vue d'une solution à la question du Sahara». Il demande de nouveau aux «parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général en tenant compte des efforts réalisés depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution». «La résolution 1920 du Conseil de sécurité de l'ONU est très équitable à l'égard du Maroc. Nous l'avons accueilli avec grande satisfaction. En fait, malgré les manoeuvres des adversaires de l'intégrité territoriale soutenus par certaines parties afin de perturber la décision du Conseil de sécurité, l'ONU a été claire dans sa position. Nous trouvons étrange le fait que des Etats hostiles à notre intégrité n'ont ménagé aucun effort pour revendiquer un mécanisme de supervision des droits de l'Homme dans les provinces du Sud alors que ces Etats doivent être les derniers à parler du respect des droits de l'Homme. Je parle ici de la Namibie, de la Gambie et du Nigeria. L'exploitation de la question des droits de l'Homme à des fins politiciennes étriquées est condamnable sur tous les plans», affirme Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue sahraouie des défenseurs des droits de l'Homme dans une déclaration à ALM. «Nous avions, par ailleurs, souhaité que le Conseil de sécurité aille dans le même sens que le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU en appelant au recensement des populations dans les camps de Tindouf étant donné que les camps connaissent une hémorragie grandissante. Le recensement est indispensable pour mettre fin au détournement des aides humanitaires par les dirigeants du Polisario», ajoute-t-il. Toujours dans le cadre de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, les Quinze, «reconnaissant que la consolidation du statu quo n'est pas acceptable à long terme», demandent à «nouveau aux parties et aux Etats de la région de coopérer davantage et pleinement avec l'Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres pour mettre fin à l'impasse actuelle et aller de l'avant vers une solution politique». Le Conseil se félicite, en outre, de l'engagement des parties de continuer le processus de tenir des pourparlers informels et restreints en préparation d'une cinquième série de négociations, et souligne qu'il est essentiel que les parties fassent preuve de réalisme et d'esprit de compromis pour réaliser des progrès dans les négociations. La résolution 1920 confirme les fondamentaux des précédentes résolutions du Conseil de sécurité L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Mohamed Loulichki a affirmé que la résolution 1920 du Conseil de sécurité est venue confirmer les fondamentaux des résolutions adoptées depuis le début du processus de négociations concernant le Sahara marocain. Dans un entretien diffusé, samedi 1er mai, par la chaîne de télévision «Médi 1 Sat», M. Loulichki a indiqué que ces fondamentaux résident dans le caractère viable, pertinent et prioritaire de l'initiative marocaine d'autonomie et la nécessité pour toutes les parties de faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis. Cette résolution conforte les efforts déployés par le Maroc depuis 2006 en faveur de l'aboutissement du processus de négociations au résultat auquel aspirent tous les peuples de la région et la communauté internationale toute entière, a ajouté M. Loulichki. Il a en outre souligné que le Maroc accueille positivement la décision du Conseil de sécurité de proroger le mandat de la MINURSO, sachant que, d'une part, cette mission conserve ainsi ses attributions initiales en dépit des multiples tentatives de les élargir et, d'autre part, le processus de négociations demeure la seule voie de parvenir à une solution réaliste et négociée à ce différend artificiel.