Oussama Zidouhia Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, s'est confié lors d'une interview accordée à la chaine égyptienne On Time Sports concernant plusieurs sujets, à savoir la Coupe du Monde 2030, les accusations concernant les nominations d'arbitres, l'élimination de l'équipe nationale dès le stade des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des nations en Côte d'Ivoire, le départ de Vahid et la nomination de Regragui... La Coupe du Monde 2030 « Le Maroc, avec sa culture, sa civilisation, ses villes, son infrastructure et ses dimensions de développement stratégique menées par Sa Majesté le Roi, sera qualifié pour avoir l'honneur d'accueillir les grandes équipes et les matchs les plus importants d'un événement comme la Coupe du Monde». Les nominations d'arbitres «Je suis président de la Fédération royale marocaine de football depuis 7 ou 8 ans, et si j'avais interféré dans les nominations des arbitres, mon équipe, la Renaissance de Berkane, aurait remporté au moins une fois le titre de championnat. Cependant, l'équipe n'a jamais remporté de Botola jusqu'à présent, l'ingérence dans les nominations des arbitres est une culture. Si j'avais ce pouvoir, j'aurais influencé les nominations des arbitres pour l'équipe nationale et le Maroc aurait remporté la Coupe d'Afrique, qu'il n'a pas gagnée depuis 1976, lorsque j'avais 6 ans. Si j'avais pu influencer les nominations à moins de 6 ans, c'est une autre discussion». Avant d'ajouter : «Nous avons également subi des erreurs lors de la Coupe du Monde, mais en croyant aux règles du football et en comprenant que l'erreur est humaine, nous devons accepter les erreurs. Depuis la création de la CAF, il n'y a jamais eu de responsable marocain dans le comité d'arbitrage. De plus, même feu Said Belqola, qui était reconnu par la FIFA et a dirigé la finale de la Coupe du Monde (France 98, ndlr), n'a pas reçu cette reconnaissance au niveau continental». L'élimination du Maroc lors de la CAN en Côte d'Ivoire « Après la Coupe du Monde au Qatar, il n'a pas été facile pour tout le monde au sein de l'équipe nationale marocaine, que ce soit le staff ou les joueurs, de revenir rapidement à la réalité. Il n'était pas aisé de se plonger dans l'ambiance réelle de la compétition africaine, qui est considérée par tous comme très différente de celle de la Coupe du Monde. Le football africain a ses particularités techniques et physiques». Le départ de Vahid et l'arrivée de Regragui « D'après ce que j'ai observé de l'ambiance autour de l'équipe nationale, elle n'était pas saine trois mois avant la Coupe du Monde, donc une décision audacieuse s'imposait. Nous avons choisi Regragui car nous sommes convaincus qu'il possède ce qui manquait à l'équipe nationale. C'est un entraîneur qui crée des atmosphères positives, tire le meilleur des joueurs et gère bien les aspects négatifs. La fin de la relation avec Vahid était due à une série de circonstances qui ne correspondaient pas à nos ambitions communes. Il y avait un dialogue constant avec lui, et je respecte ses décisions et sa philosophie, mais l'intérêt du Maroc et des Marocains est primordial». Avant de conclure : «Mon ambition dépasse la réalité actuelle. La CAF doit revoir ses compétitions, c'est quelque chose de naturel. La Coupe d'Afrique et les tournois de clubs nécessitent un examen approfondi, afin que leurs bénéfices, au moins, soient doublés ou triplés, permettant à la CAF de réinvestir ces profits dans le développement du football, qui est l'objectif principal pour lequel la CAF a été créée».